Appel au boycott du concert d’Enrico Macias au Maroc: « Je me fous éperdument de cette menace »

 Appel au boycott du concert d’Enrico Macias au Maroc: « Je me fous éperdument de cette menace »

Crédit photo : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP


Dans 10 jours, le 14 février prochain, le chanteur français Enrico Macias a prévu de donner un concert au Mégarama de Casablanca, ce qui fait grincer des dents de plus en plus de monde au Maroc. Certains appellent même au boycott de son concert. En cause, ses engagements en faveur de l'état d'Israël.


L'association Moroccan Academic and Cultural Boycott of Israël (MACBI) a rappelé qu’Enrico Macias "est un défenseur inconditionnel de l’occupation de la Palestine et tout particulièrement de son armée"


Le MACBI rappelle également l'engagement du chanteur né en Algérie auprès d’"une association (Migdal) qui soutient les soldats de l’unité chargée de la surveillance des frontières connue pour ses crimes de guerre contre la population civile" palestinienne.


Une menace de boycott  que semble laisser indifférent Enrico Macias. "Je me fous éperdument de cette menace de boycott parce que je vais y aller. Je ne leur donne pas raison. Ma victoire, ce sera d'aller chanter à Casablanca. Je compare le Maroc à l'Andalousie d'antan, c'est un pays de tolérance, ce n'est pas pour quelques individus qui veulent me faire du mal que je vais changer d'avis sur le Maroc", a expliqué le chanteur ce vendredi sur RMC.


Ce n'est pas la première fois qu'Enrico Macias se produit au Maroc. C'est la première fois que sa venue pose autant problème. 


Le chanteur n'a cependant pas mis les pieds en Algérie depuis son départ de Constantine en 1961. Certains évoquent une interdiction de la part des autorités algériennes, ce que réfute Enrico Macias :


« L'Algérie, il y eu plusieurs fois des tentatives de me faire venir. Beaucoup croient que c'est parce que je ne veux pas y aller, mais pas du tout. Je fais abstraction de mon ego, si l'occasion se présente, j'irai. Je voudrais y retourner pour me recueillir sur la tombe de mes proches ».


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Nadir Dendoune