Une centaine de migrants subsahariens pénètrent de force au préside occupé de Sebta

 Une centaine de migrants subsahariens pénètrent de force au préside occupé de Sebta

Une centaine de migrants ont réussi à franchir la clôture entourant Melilla. (Illustration)


Une centaine de migrants originaires de pays d’Afrique subsaharienne ont réussi à pénétrer lundi 7 aout matin à l’intérieur du préside occupé de Sebta, dans le nord du Maroc, a annoncé la Croix-Rouge.


Les assaillants ont déjoué la surveillance des forces de sécurité marocaines et espagnoles et ont forcé le passage à l’un des accès menant à la ville occupée. L’organisation précise avoir pris en charge quelque 186 personnes, ajoutant que quatre d’entre elles ont été hospitalisées.


Des migrants subsahariens tentent régulièrement de pénétrer dans les deux présides occupés par l’Espagne de Sebta  et Melilla, encerclées par des grilles métalliques qui atteignent parfois les six mètres de haut et sont surmontées de fils de fer de barbelés. Une fois à l’intérieur, les migrants sont généralement regroupés dans des centres d’hébergement provisoires avant d’être conduits en Espagne continentale ou renvoyés dans leur pays d’origine.


C’est la deuxième grande opération de forcing à Sebta, le 1er aout courant, 73 migrants d’Afrique subsaharienne ont pénétré, lors d’un assaut massif la ville, faisant 18 blessées dont 15 migrants et trois gardes civils espagnols.


Les deux présides occupés de Sebta  et Melilla sont régulièrement le théâtre de tentatives d’entrées massives de migrants africains. En février dernier, 850 sont parvenus à passer à Sebta en seulement quatre jours, franchissant la double clôture grillagée de huit kilomètres de long, rehaussée de trois à six mètres en 2005. En mars et en juin, deux voitures bélier ont également forcé le passage du poste-frontière de Melilla.


Le préside occupé de Sebta constitue avec Melilla la seule frontière terrestre entre le continent africain et l’Union européenne, c’est un point de passage pour l’immigration clandestine venue d’Afrique noire et du Maghreb.


Depuis le début de l’année, la Croix-Rouge y a pris en charge quelque 7.400 migrants, contre 3.600 sur la même période l’an dernier.


M E H

Mohamed El Hamraoui