MNA : un rapport remis au Comité des droits de l’enfant

 MNA : un rapport remis au Comité des droits de l’enfant

Manifestation de mineurs isoles étrangers à Toulouse devant le Palais de justice. 23/09/2020. Photographie de Arnaud Chochon / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Les mineurs non accompagnés (MNA) sont des enfants qu’il faut protéger. C’est ce que rappelle un rapport inter-associatif remis au Comité des droits de l’enfant, hier (5 octobre).

 

Stigmatisés

Déjà dénoncés par l’Unicef, les propos de personnalités politiques (Marine Le Pen) comme publiques (Eric Zemmour) ont également fait réagir les associations françaises de défense des droits de l’Homme.

Hier (5 octobre), plusieurs associations, dont Amnesty international France ou encore l’Anafé, ont remis un rapport au Comité des droits de l’enfant (Organe de l’ONU), concernant les « manquements de la France à ses obligations en matière de protection des mineurs isolés aux frontières ».

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Refoulements aux frontières

Le rapport détaillant les manquements des autorités françaises en matière d’accueil des MNA pointe particulièrement les problèmes aux frontières franco-italienne, franco-espagnole et franco-britannique.

Étayé par de nombreux témoignages, le rapport fait état de « refoulements illégaux » et de « mises à l’abri insuffisantes et inadaptées » notamment et ce malgré les décisions de justice.

Ainsi malgré les condamnations du tribunal administratif de Nice, en en 2018, 2019 et début 2020, les refoulements de MNA continuent à la frontière entre Vintimille et Menton.

« Privation de liberté de plusieurs heures », « pas de protection sanitaire », « pas de séparation avec les adultes », le rapport est accablant.

Protéger

« Nous demandons aux autorités françaises de mettre en place des mesures immédiates afin d’assurer à ces enfants un accès effectif à la protection de l’enfance, conformément à la Convention internationale des droits de l’enfant » indiquent les associations signataires du rapport.

Selon ces dernières, le Comité des droits de l’enfant entame cette année l’examen de la situation de la France, « processus qui s’étend sur plusieurs mois ».

Aujourd’hui, près de 40 000 mineurs isolés étrangers sont actuellement pris en charge au titre de l’ASE, selon une estimation de l’Assemblée des départements de France.

 

Charly Célinain