Mort de Nahel : le policier auteur du tir sera jugé pour meurtre

 Mort de Nahel : le policier auteur du tir sera jugé pour meurtre

Mounia (C), la mère de Nahel, 17 ans, tué à bout portant par la police en 2023, lors d’un hommage à son fils à Nanterre, le 29 juin 2024. Sa mort lors d’un contrôle routier avait déclenché plusieurs jours d’émeutes et est devenue un symbole de la lutte contre les violences policières. (Photo : JULIEN DE ROSA / AFP)

Le parquet de Nanterre a requis, mardi 4 mars, un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel en juin 2023, une mort devenue symbole des violences policières et à l’origine de plusieurs nuits d’émeutes à travers la France, a annoncé le ministère public dans un communiqué.

Le parquet « a requis, le 3 mars 2025, le renvoi du policier mis en examen (…) du chef de meurtre, et le non-lieu du chef de complicité de meurtre pour le second policier présent lors des faits », détaille encore le communiqué.

Nahel, 17 ans, a été tué le 27 juin 2023 d’une balle tirée à bout portant par un policier qui contrôlait la voiture qu’il conduisait lorsque celle-ci avait redémarré. La Mercedes jaune s’est ensuite encastrée dans un bloc de béton, quelques dizaines de mètres plus loin.

Une première version policière, selon laquelle le jeune homme aurait foncé sur le motard, a été infirmée par une vidéo amateur diffusée sur les réseaux sociaux.

L’auteur du coup de feu mortel, Florian M., a été mis en examen pour meurtre et incarcéré pendant cinq mois avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire.

Une cagnotte de soutien à la famille du policier avait recueilli plus de 1,6 million d’euros, indignant plusieurs responsables politiques de gauche.

La mère de Nahel, Mounia Merzouk, s’est dite « soulagée » par l’annonce des réquisitions pour meurtre, selon son avocat, Me Frank Berton. « Il n’y avait pas d’autre qualification envisageable dans cette affaire, le geste est volontaire et l’intention de tuer évidente », a-t-il souligné.