MAROC- Referendum constitutionnel : on vote

Les Marocains sont appelés à se prononcer vendredi 1er juillet sur le nouveau texte de la constitution. Le point sur le déroulement du scrutin.

Le processus de réforme constitutionnelle annoncé par le discours royal du 9 mars touche à sa fin avec la consultation populaire de demain. C’est donc la fin d’un parcours de plusieurs mois, rythmé par les consultations des partis politiques et des syndicats, les prises de parole des partisans et des opposants, ainsi que par de très nombreuses manifestations.

La campagne électorale particulièrement courte, une dizaine de jours, a permis de constater une unanimité parmi les partis politiques en faveur du oui, tandis que les petits partis de gauche, parmi lesquels le PSU, ont appelé à voter non. Le syndicat CDT a appelé au boycott, au même titre que le Mouvement du 20 février. Le patronat a appelé à approuver le texte fondamental révisé.

Comment va se dérouler le scrutin ? Les autorités font savoir que 40.000 bureaux de vote seront ouverts dans le pays de 8 heures à 19 heures. Le grand Casablanca compte 3.400 lieux de vote, tandis que Rabat compte 900 bureaux. Tous les Marocains sont donc appelés à se prononcer, munis de préférence de leur carte d’électeur. Toutefois, ceux qui ne l’auraient pas peuvent se rendre au bureau de vote le plus près de chez eux afin de la retirer et accomplir leur devoir d’électeur.

A l’étranger, 520 bureaux de vote sont ouverts, dans des ambassades, des consulats ou des lieux mobilisés pour l’occasion. Rien qu’en France, 149 bureaux seront ouverts. Le pays accueille la plus importante communauté marocaine à l’étranger. Le referendum est le seul scrutin auquel les Marocain non-résidents peuvent participer. Mais les choses pourraient changer à l’avenir si la nouvelle constitution était ratifiée.

Quel va être le résultat ? Difficile de se prononcer de façon précise en l’absence d’étude d’opinion disponible avant le vote. On peut imaginer assez facilement que le oui a de fortes chances de l’emporter, notamment si on se base sur la quasi-unanimité de la classe politique. La vraie interrogation porte davantage sur le taux de participation. Lors des derniers scrutins, les Marocains avaient boudé les urnes, et cette fois-ci, un appel au boycott a été lancé. Reste à savoir si les Marocains se mobiliseront pour ce scrutin pas comme les autres.

Cyril Bonnel

 

Cyril Bonnel