Plus de 100 millions de personnes déracinées dans le monde

 Plus de 100 millions de personnes déracinées dans le monde

Des réfugiés ukrainiens font la queue en attendant d’être transportés au poste frontière de Medyka, après avoir traversé la frontière ukraino-polonaise, dans le sud-est de la Pologne, le 29 mars 2022. Angelos Tzortzinis / AFP

100 millions de personnes déracinées dans le monde. Un chiffre marquant qui fait réfléchir et doit inciter à lutter pour résoudre les conflits selon le HCR.

 

En 2022, le nombre de personnes déracinées dans le monde atteint désormais la barre symbolique de 100 millions. C’est ce que révélait, hier (23 mai), l’Agence des Nations unies pour les Réfugiés (UNHCR).

Son Haut-Commissaire Filippo Grandi avertit : « Cela doit servir de signal d’alarme pour nous permettre de résoudre et de prévenir les conflits destructeurs, de mettre fin aux persécutions et de lutter contre les causes profondes qui contraignent des personnes innocentes à fuir leurs foyers ».

En 2021, plusieurs conflits ont forcé les populations à quitter l’Éthiopie, le Burkina Faso ou encore l’Afghanistan, notamment. La guerre en Ukraine, en ce début 2022, est venue aggraver la situation.

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Plan d’aide en Ukraine

Selon un rapport du Centre de surveillance des déplacements internes (IDMC), parmi les 100 millions de déracinés, la moitié sont déplacés à l’intérieur de leurs pays à cause des conflits. Concernant la guerre en Ukraine, pour soulager la pression mise sur les pays de l’Est par l’afflux de réfugiés venant du pays en guerre, la Plateforme de solidarité de l’Union européenne organise des transferts chez des États membres et participe ainsi au partage de responsabilité de l’accueil.

En outre, le HCR et ses partenaires se sont prononcés pour une actualisation du Plan régional d’aide et sollicitaient, fin avril, 1,85 milliard de dollars pour assister les millions de réfugiés.

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« Pas un remède »

« L’aide humanitaire n’est qu’un palliatif, pas un remède. Pour inverser la tendance, les seules réponses sont la paix et la stabilité » expliquait hier Filippo Grandi. Bien que se félicitant de l’esprit de solidarité et de partage des responsabilités des autorités nationales, le 26 avril dernier, la porte-parole du HCR, Shabia Mantoo, avertissait : « Un financement solide et flexible sera crucial pour maintenir cette solidarité et réaffirmer le soutien à la protection et à l’inclusion continues des réfugiés ».

À la fin 2020, un record historique du nombre de réfugiés dans le monde

 

Charly Célinain