Drapeaux et Marseillaise dans les écoles?

 Drapeaux et Marseillaise dans les écoles?

Le député Les Républicains des Alpes-Maritimes Eric Ciotti


Les députés imposent le patriotisme dans les salles de classe. A la rentrée, les profs devront afficher aux murs nos couleurs tricolores et celles de l'Europe.


A partir de septembre prochain, dans les établissements de premier et second degré, chaque classe devra afficher les couleurs de la France et celles de l’Union européenne, sous forme de drapeaux ou de posters, ainsi que les paroles de la Marseillaise. C’est ce que viennent de décider, provisoirement, les députés, suivant les recommandations de l’amendement d’Eric Ciotti, député Les Républicains.


Le projet de loi de Jean-Michel Blanquer est débattu depuis la semaine dernière à l’Assemblée nationale. Et cela va continuer encore plusieurs semaines, ce texte proposant des mesures qui font débat : autre exemple, le projet de loi envisage d’avancer l’âge à partir duquel l’instruction est obligatoire en France. En l’occurrence, il pourrait passer de 6 à 3 ans.


Signe de défiance vis-à-vis des professeurs ?


Sur cette question des drapeaux en salle de classe, le ministre de l’Education nationale a précisé que ce patriotisme ne devait pas nécessairement prendre la forme du drapeau. Une affiche représentant les couleurs de la France et les étoiles de l’Europe devrait suffir. Du côté des syndicats d’enseignants, la colère gronde et beaucoup dénonce cette mesure comme un signe de défiance vis-à-vis des professeurs. Pour d’autres, c’est une annonce très superficielle, quand tant d’autres difficultés sont à résoudre : manque de matériel et de moyens, effectifs trop lourds… etc.


« Liberté, égalité, fraternité »


En 2013, c’est la loi de refondation de l’école portée par le socialiste Vincent Peillon qui avait contraint tous les établissements à afficher les couleurs tricolores du drapeau à leurs portes, en même temps que la devise « Liberté, égalité, fraternité ». Et ceci n’avait, à l’époque, offusqué personne, ou si peu, et provoqué aucun débat qui soit.


 

Chloé Juhel