L’augmentation des frais universitaires est officielle

 L’augmentation des frais universitaires est officielle

Manifestation d’étudiants pour une université ouverte et gratuite


C'est désormais gravé dans le marbre, dès la rentrée prochaine les frais d'inscription à l'université augmenteront pour les étudiants extra-communautaires.


Officiel


L'arrêté relatif aux droits d'inscription dans les établissements publics d'enseignement supérieur relevant du ministre chargé de l'Enseignement supérieur a donc finalement été publié au journal officiel le 19 avril dernier. Et sans aucune surprise, la hausse exponentielle des frais universitaires pour les étrangers est entérinée pour la rentrée 2019-2020.


Ainsi, quand un étudiant français, ou ressortissant de l'un des Etats membres de l'Union européenne, devra payer 170 euros pour son année de licence, les étrangers devront payer 2770 euros. Pour un master, l'Européen paiera 243 euros, contre 3770 euros pour les étudiants étrangers.


Qui paiera ?


Cependant, il existe certains cas où les étudiants étrangers n'auront pas à s'acquitter des droits. Seront exemptés les étrangers hors Union européenne déclarant leurs revenus à l’administration fiscale française depuis au moins deux ans et demi.


Seront également exemptés les bénéficiaires du statut de réfugié ou de la protection subsidiaire ou être une personne dont le père, la mère ou le tuteur légal bénéficie de ce statut ou de cette protection.


Et comme annoncé, seront exemptés « les usagers inscrits en doctorat, à l'habilitation à diriger des recherches et aux diplômes sanctionnant les formations dispensées au cours du troisième cycle des études médicales, odontologiques et pharmaceutiques à l'exception des cycles courts ».


Craintes


En mars dernier, les défenseurs d'une université accessible par tous organisaient une marche funèbre devant le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (MESRI) à Paris, pour manifester contre cette hausse des frais universitaires qu'ils considèrent comme un « désengagement financier de l'État ». Un événement, plein d'amertume et de second degré, pour rendre « un dernier hommage au système éducatif français ».


Aujourd'hui, l'augmentation des frais universitaires est bien réelle et inquiète les étudiants français. Pour ces derniers, les tarifs seront indexés à l'inflation mais pour combien de temps ?


Les étudiants ne cachent pas leur méfiance par rapport à cette annonce : « si cet arrêté s’applique d’abord aux étudiants étrangers, il porte en lui une hausse des frais d’inscription généralisée à tous ».

Charly Célinain