Précarité étudiante : la « génération sacrifiée » mobilisée

 Précarité étudiante : la « génération sacrifiée » mobilisée

Manifestation d’étudiants le 21 janvier 2021 à Paris pour obtenir un retour en présentiel, plus de moyens d’accompagnement et financiers. ALAIN PITTON / NURPHOTO / AFP

En proie à la précarité et à la détresse psychologique, les étudiants descendent une nouvelle fois dans la rue pour réclamer un « filet de sécurité ».

 

« filet de sécurité »

Il n’existe toujours « aucun filet de sécurité, aucune protection sociale à la hauteur ». C’est en tout cas ce que considèrent quatorze syndicats étudiants et mouvements de jeunes dans un communiqué appelant à une mobilisation nationale, aujourd’hui (16 mars).

Parmi les signataires de cet appel à manifester, l’UNEF exhorte le gouvernement à prendre conscience de la situation : « Nous vivons encore la majorité de nos cours à distance et enchaînons des galères financières. Le gouvernement doit écouter les étudiants ! ».

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1,5 milliard d’euros

Mise en place du resto U à 1€ pour tous les étudiants, chèque santé pour une consultation psychologique, aide de 150€ versée aux étudiants boursiers en décembre, autant d’initiatives qui ne sont malheureusement pas suffisantes pour enrayer la précarité étudiante selon l’UNEF.

Plus largement, les signataires de l’appel à manifester réclament un plan d’urgence de 1,5 milliard d’euros pour lutter contre cette précarité. Les syndicats étudiants demandent, entre autres, une augmentation des bourses, des APL ou encore l’ouverture du RSA aux jeunes de moins de 25 ans en insertion.

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Soins psychologiques

Les 9 et 12 janvier dernier, en moins d’une semaine, deux tentatives de suicides ont donc eu lieu dans les résidences universitaires de Lyon. Des cris d’alarme qui ont provoqué des mobilisations étudiantes en janvier dernier. Aujourd’hui, la situation reste alarmante pour l’UNEF : « En France, un étudiant sur deux est obligé de se salarier pour payer ses études et 42% des étudiants renoncent à des soins faute de moyens. Depuis la crise sanitaire, les pensées suicidaires chez les jeunes ont augmenté ». La #GénérationSacrifiée, selon les termes de l’UNEF, est appelée à se mobiliser aujourd’hui dans toute la France (Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Lille, Nantes…).

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Charly Célinain