Procès des émeutes de Beaumont-sur-Oise : Bagui Traoré accusé de tentative de meurtre

 Procès des émeutes de Beaumont-sur-Oise : Bagui Traoré accusé de tentative de meurtre

Florian Lastelle, avocat français de Bagui Traoré, s’entretient avec Assa Traoré lors d’une pause, le jour du procès de Bagui, le 21 juin 2021 à Pontoise, en banlieue parisienne. ALAIN JOCARD / AFP

Il est jugé, depuis hier, devant la cour d’assises du Val-d’Oise. Bagui Traoré comparaît, avec d’autres, dans le procès des émeutes après la mort d’Adama Traoré.

 

Les proches de la famille Traoré parlent d’acharnement. Depuis le décès d’Adama en 2016, lors de son interpellation par les gendarmes, les affaires judiciaires s’enchaînent chez les Traoré. Au total, ce sont 4 frères qui ont été ou sont toujours inquiétés dans différents dossiers. Certains ont été relaxés, d’autres sont en prison.

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Depuis hier, le 21 juin, Bagui Traoré comparaît devant la cour d’assises du Val-d’Oise pour son implication supposée dans les émeutes qui avaient éclaté après la mort de son frère à Beaumont-sur-Oise et à Persan, en juillet 2016. Il est en détention provisoire depuis plus de quatre ans maintenant.

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Donneur d’ordre présumé

Après avoir suscité de nombreuses réactions au sujet de sa campagne publicitaire pour la marque Louboutin, Assa Traoré doit témoigner à la barre aujourd’hui, le 22 juin.

Bagui Traoré se retrouve confronté à des dizaines de policiers et gendarmes. Aux côtés de quatre autres personnes, il est jugé pour tentatives de meurtre en bande organisée pour des tirs d’armes à feu. Il est le donneur d’ordre présumé.

Au total, plus de 80 parties civiles se sont constituées, le procès doit durer trois semaines. Le verdict est attendu le 8 juillet.

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La plus grosse émeute

Adama Traoré est décédé, à Beaumont-sur-Oise, lors de son interpellation par les gendarmes en juillet 2016, le jour de ses 24 ans. Il a été arrêté et maintenu au sol par plusieurs représentants des forces de l’ordre.

Les trois nuits qui ont suivi son décès ont été marquées par des affrontements de rue. « La plus grosse émeute armée qu’on ait connue en métropole », a déclaré à la barre, hier, le colonel commandant du groupement de gendarmerie du Val-d’Oise de l’époque.

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Chloé Juhel