Mort d’Adama Traoré : des témoins vont être de nouveau auditionnés

 Mort d’Adama Traoré : des témoins vont être de nouveau auditionnés

Rassemblement devant la mairie de Beaumont-sur Oise pour demander la vérité sur la mort d’Adama Traoré.

Deux témoins vont être entendus aujourd’hui par les juges d’instruction qui enquêtent sur la mort d’Adama Traoré. L’un d’entre eux représente un témoignage crucial, selon la famille Traoré.

Son nom est devenu le symbole de toutes les luttes contre les violences policières en France. Aujourd’hui, l’enquête sur la mort d’Adama Traoré semble reprendre. Deux témoins importants vont être entendus par les trois juges d’instruction. L’un des deux est une femme qui a assisté à la première tentative d’interpellation d’Adama Traoré. L’autre est, selon la famille de la victime, un « témoin clé » dans cette affaire. Il s’agit de l’homme chez qui Adama Traoré s’est réfugié alors qu’il tentait de fuir les forces de l’ordre, ce 19 juillet 2016.

 

Pression des gendarmes

C’est d’ailleurs à cette adresse qu’il sera interpellé. Le témoin affirme ne pas avoir assisté à l’arrestation d’Adama Traoré, il se trouvait devant son domicile lorsque les gendarmes sont venus chercher le jeune homme de 24 ans. La version des trois représentants des forces de l’ordre ne semble pas correspondre à la version livrée par le témoin en question, version qu’il n’avait jamais encore donnée aux juges d’instruction. Et c’est là que réside tout le travail d’audition entamée aujourd’hui. Ce d’autant que l’avocat de la famille Traoré, Maître Yassine Bouzrou, a déclaré : « Nous avons des éléments qui nous font penser qu’il (le témoin entendu aujourd’hui – ndlr) fait l’objet de pressions de la part des gendarmes ».

Maintenu au sol

Adama Traoré est décédé, à Beaumont-sur-Oise, lors de son interpellation par les gendarmes en juillet 2016. Il a été arrêté et maintenu au sol par ces trois représentants des forces de l’ordre. Adama Traoré est mort une heure et demie après son interpellation. Deux autopsies ont été réalisées. La cause du décès n’a pas été clairement établie malgré la mise en évidence d’un « syndrome asphyxique ». La famille a porté plainte pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger.

Chloé Juhel