Réfugiés : des organisations réclament un accueil digne pour tous

 Réfugiés : des organisations réclament un accueil digne pour tous

Joël Giraud, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la Citoyenneté, le Premier ministre français Jean Castex et la ministre du Logement Emmanuelle Wargon tiennent une conférence de presse lors d’une visite au centre d’accueil pour réfugiés ukrainiens à Nice, le 24 mars 2022. Valéry HACHE / PISCINE / AFP

Tous les réfugiés du monde devraient être accueillis en Europe dans les mêmes conditions que les réfugiés ukrainiens, selon trente-six organisations.

 

Trente-six organisations, dont Médecins sans frontières ou Utopia 56, demandent que les mesures exceptionnelles mises en place pour les réfugiés ukrainiens soient appliquées à tous les réfugiés fuyant la guerre en Ukraine.

Dans le cadre de ce conflit, l’Union européenne a activé la protection temporaire pour les personnes poussées hors de leurs frontières à cause des combats.

Ce régime comprend des dispositions comme l’installation dans le pays de son choix, le fait de bénéficier de prestations sociales concernant notamment l’hébergement, la santé, le travail ou encore les transports.

Situation en France

En France, le 22 mars dernier, Jean Castex annonçait la mise en place d’un « schéma national d’accueil et d’hébergement, proposant au moins 100 000 places » pour les réfugiés ukrainiens.

Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, au 22 mars, 26 000 Ukrainiens étaient arrivés sur le territoire français depuis le début du conflit. 10 500 d’entre eux avaient obtenu une autorisation provisoire de séjour.

Dans leur communiqué les organisations de soutien aux réfugiés, reprochent au gouvernement français de « n’accorder automatiquement ce régime de protection qu’aux ressortissants ukrainiens et aux personnes reconnues comme réfugiées en Ukraine ».

>> Lire aussi : #HumainsAvantTout. Pour stopper le « tri » entre « bons et mauvais migrants »

Pérennisation

« Si ce nouvel élan d’accueil est insuffisamment soutenu financièrement, les dispositifs destinés aux exilés fuyant la guerre, qui relèvent de la compétence de l’Etat, continueront de reposer très largement sur des bénévoles et des professionnels de structures d’accueil déjà fortement sollicitées » redoutent les organisations.

Celles-ci soulignent également le fait que les capacités d’accueil, notamment en Île-de-France, sont déjà sous-dimensionnées. L’attente pour les solutions d’hébergement, pour tous les réfugiés, risque d’être significativement allongée.

Pour les organisations, les mesures mises en place pour le conflit ukrainien devraient être la norme. Elles appellent « les pouvoirs publics, l’Etat et les collectivités locales, à sortir d’une politique d’urgence et de réaction ».

 

>> Lire aussi : Calais. Hiérarchisation des exilés en fonction de leur pays d’origine ?

 

Charly Célinain