Saluts nazis et cris racistes: prison ferme requise contre des supporters

 Saluts nazis et cris racistes: prison ferme requise contre des supporters

Les supporters de Lyon réagissent au Stade Vélodrome de Marseille, le 29 octobre 2023, après le report du match de football de Ligue 1 entre Marseille et Lyon, suite à l’attaque à coups de pierres du bus de l’équipe de Lyon à l’entrée du Stade Vélodrome avant le match. Christophe SIMON / AFP

Le parquet de Marseille requiert trois mois de prison ferme et trois ans d’interdiction de stade contre deux supporters lyonnais, avant la rencontre OM-OL, finalement reportée, de l’automne dernier.

 

Ces incidents en tribunes s’étaient inscrits dans une soirée particulièrement tendue, le 29 octobre dernier. Le premier prévenu, âgé de 33 ans, est accusé d’avoir effectué un salut fasciste à l’encontre de supporters marseillais dans les tribunes et d’avoir proféré des cris racistes.

Le second prévenu, âgé de 35 ans, est lui accusé d’avoir brandi un drapeau d’un groupuscule de supporters ultras de l’Olympique lyonnais appelé « Mezza Lyon ».

Tombe de Mussolini

Ce groupuscule arbore un drapeau noir avec une carte de France blanche, un lion et trois fleurs de lys, emblème de la ville de Lyon, mais dont la typographie a été détournée pour ressembler à celui d’une division de la Waffen-SS de la Seconde Guerre mondiale.

Sur les réseaux sociaux, ont circulé des photos de ce drapeau posé sur la tombe de Mussolini, en Italie. Les deux prévenus ont cependant contesté tout lien de « Mezza Lyon » avec l’idéologie fasciste.

Des arguments balayés par les six parties civiles, dont SOS Racisme, la Licra, la Ligue de football professionnel ou encore l’Olympique lyonnais. La décision a été mise en délibéré au 12 mars.

Autres enquêtes judiciaires

Ces incidents en tribunes provoqués par des supporters lyonnais n’avaient été qu’une partie des débordements qui avaient entraîné le report de l’Oympico, finalement rejoué le 6 décembre.

Deux autres enquêtes judiciaires avaient ainsi été ouvertes par le parquet de Marseille pour « violence volontaire en réunion » après les caillassages du bus des joueurs lyonnais, lors duquel l’entraîneur lyonnais de l’époque Fabio Grosso avait été blessé, et d’un bus de supporters lyonnais.

 

Chloé Juhel