Séisme : des milliards débloqués pour la Turquie

 Séisme : des milliards débloqués pour la Turquie

KAHRAMANMARAS, TURQUIE, le 7 février 2023. Adem ALTAN / AFP

L’aide financière afflue vers la Turquie et la Syrie. Alors que le bilan du séisme dépasse désormais les 21 000 morts.

Washington vient de débloquer 85 millions de dollars « pour fournir l’aide urgente nécessaire à des millions de personnes ». Nourriture, eau potable et soins… l’enveloppe annoncée par l’Agence américaine de développement est destinée aux deux pays, la Turquie et la Syrie. Ce qui n’est pas le cas de la somme promise par la Banque mondiale : plus d’1 milliard 700 millions de dollars à la Turquie uniquement.

La France, de son côté, envoie 50 000 vaccins anti-diphtérie et tétanos en Turquie et soutient l’action de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à hauteur de 500 000 euros. Paris n’oublie pas Damas pour autant : la France annonce une aide de 12 millions d’euros.

« Solides exemptions »

L’Union européenne, elle, ne promet rien à la Syrie, ou pas plus que ce qu’elle engage déjà dans le cadre de ses programmes humanitaires, en raison des sanctions internationales en vigueur depuis le début de la guerre civile en 2011.

Le Trésor américain a cependant précisé que les programmes de sanctions américaines « comportent déjà de solides exemptions pour les opérations humanitaires ».

Choléra

Pourtant la crise sanitaire pourrait causer encore plus de dommages que le séisme. C’est ce que redoute l’Organisation mondiale de la santé. Le directeur général de l’OMS est attendu sur place en Syrie aujourd’hui.

Les organisations humanitaires s’inquiètent particulièrement de la propagation de l’épidémie de choléra, qui a fait sa réapparition en Syrie.

Sur place, l’espoir de trouver encore des survivants s’amenuise ce matin en Turquie et en Syrie. Lundi, le double séisme a tué plus de 21 000 personnes dans l’une des pires catastrophes survenues dans la région depuis un siècle.

Un premier convoi d’aide composé de six camions a pu entrer jeudi dans les zones rebelles du nord-ouest de la Syrie depuis la Turquie par le poste-frontière de Bab al-Hawa.

Chloé Juhel