Les sans-facs de Nanterre maintiennent la pression

 Les sans-facs de Nanterre maintiennent la pression

Malgré la mobilisation du milieu universitaire, le Conseil d’Etat valide l’augmentation des frais d’inscription pour les étrangers. YANN CASTANIER / HANS LUCAS / AFP


Alors que la rentrée universitaire s'annonce de plus en plus proche, des étudiants restent sans affectation. A Nanterre, la pression monte.


Retard


Au fur et à mesure que la rentrée se rapproche, les étudiants « sans-facs » de Nanterre accentuent la pression sur les responsables de Paris X. Pour leur inscription, rien n'a avancé depuis début juillet : « Depuis le début de l'été, ce sont au total 530 dossiers qui ont été recensés. A ce jour, sur la totalité, nous avons complété et déposé à l'administration 250 de ces dossiers (…) sur 250 dossiers déposés, seuls 96 d'entre eux ont été traités par l'administration » selon le collectif des sans-facs. A ce jour, 150 étudiants ayant posé leur dossier sont toujours en attente d'un rendez-vous.


>>Lire aussi : Les mobilisations continuent pour les étudiants sans facs


Occupation


A quelques jours de la rentrée universitaire les étudiants sans affectation pressent un peu plus les responsables de l'Université Paris X Nanterre. Ainsi, en ce début octobre, une cinquantaine de sans-facs, accompagnés de leurs soutiens, occupaient les bureaux du vice-président chargé de la formation et de la vie universitaire et du président de l'Université. Les étudiants jouent clairement leur va-tout dans ce conflit qui les oppose à l'Université.


Dernière chance ?


« Pour une grande partie de ces sans-facs, ils n'ont aucune affectation nulle-part. Refuser leur inscription à Nanterre c'est leur empêcher de pouvoir poursuivre leurs études » expliquent le collectif des sans-facs. Pour beaucoup la situation devient donc critique. C'est pourquoi, un grand rassemblement est organisé, aujourd'hui (3 octobre), devant le bâtiment B de l'Université pour soutenir les étudiants lésés. La mobilisation continue pour le collectif qui ne désespère pas de voir tous ses membres enfin inscrits à Nanterre : « Soutenir les sans-facs, c'est soutenir la lutte pour une université financée à hauteur des besoins, ouverte à tous et toutes. Étudier est un droit, pas un privilège ».

Charly Célinain