Une classe en plein air pour les mineurs isolés étrangers

 Une classe en plein air pour les mineurs isolés étrangers

Illustration- Cours prodigués par des bénévoles en faveur de mineurs isolés étrangers. TOULOUSE / ALAIN PITTON / NURPHOTO / AFP


L’école pour tous et même pour les mineurs étrangers isolés. C’est le message que veulent faire passer leurs soutiens en organisant une classe en plein air.


Marginalisés


En cette semaine de rentrée scolaire, certains enfants installés sur le territoire français sont tenus à l’écart du système éducatif national. Alors que leur avenir est bien souvent conditionné par les résultats des tests d’évaluation, dont le test très critiqué test osseux, les mineurs isolés étrangers (MIE) se retrouvent privés de scolarité.


« l'Académie de Paris refuse désormais toute demande d'inscription émanant des jeunes et des associations de terrain qui les soutiennent. Celles-ci pallient cette défaillance, en assurant quotidiennement des cours pour répondre aux demandes de ces jeunes » expliquent les associations qui viennent en aide aux migrants.


L’école, un droit


Pour dénoncer la situation de ces enfants, la Timmy, Paris d'Exil et RESF75 organiseront, vendredi prochain (7 septembre), une classe en plein air. L’objectif est de rappeler que tout mineur a le droit de poursuivre une scolarité.


Ces associations brandissent également un des points de la recommandation du Défenseur des droits dans son rapport de 2016 sur les droits de l’enfant où il souligne « l'obligation d'assurer un accès effectif à une scolarité ou à une formation professionnelle à tous les mineurs non accompagnés ».


Scolarisation, intégration


Une scolarité, une formation professionnelle, autant d’atouts qui pourraient faire en sorte que les MIE puissent faire un grand pas vers des conditions de vie décentes mais également être intégrés :


« par exemple, un contrat d'apprentissage ou un diplôme professionnel peut ouvrir des droits à un titre de séjour mais nécessite une scolarité antérieure » comme le rappellent justement les associations organisatrices de cette classe en extérieur.


Les associations profitent de la rentrée pour attirer les regards vers cette situation qui perdure. Seront-elles entendues ? Jusqu’ici tous les efforts se sont révélés infructueux…

Charly Célinain