Echec pour le 2e numéro de Nansen

 Echec pour le 2e numéro de Nansen

Nansen


Ce devait être un magazine allemand consacré aux migrants. Dans chaque numéro, un portrait. La campagne de financement sur internet n’aura pas abouti.


La presse papier est en crise, et pas seulement en France. Est-ce de ce fait que la revue allemande Nansen n’est pas parvenue à rassembler assez de fonds pour produire son prochain numéro ? Probablement en partie.


>>Lire aussi : « Nansen », la revue allemande qui porte la voix des migrants


L’équipe du magazine indépendant entièrement consacré aux migrants n’a pas réussi son pari d’amasser la coquette somme de 15 000 euros nécessaires pour éditer son nouveau numéro.


Penser différemment


Quoiqu’il en soit, les équipes se sont félicités, sur leur compte Twitter, du « succès de mobilisation » malgré tout remporté après le lancement de la campagne Kickstarter.


Elles ne choisissent que de retenir le profil de « ces personnes qui pensent différemment » lorsque l’on évoque la question des migrants. Avant de conclure, non sans une bonne dose de philosophie Good things take time, équivalent anglophone de notre « tout vient à point à qui sait attendre ».


Aydin Akin


Le magazine Nansen a été fondé par Vanessa Ellingham, une Néo-Zélandaise de 26 ans, qui vit à Berlin depuis 4 ans. Chaque parution devait consacrer ses 96 pages au parcours d’un migrant.


Plus que des portraits, ce sont des trajectoires que cette publication indépendante veut mettre en avant.


Pour son lancement, « Nansen » a consacré tout un numéro à un homme, un anonyme. Il s’appelle Aydin Akin, il a 78 ans, il est Germano-Turc et vit dans le quartier berlinois de Neukölln.


Humour et simplicité


L’objectif de ce magazine, écrit en anglais, va à l’encontre de tout ce que la presse produit habituellement sur les questions des migrants : c’est-à-dire des informations anxiogènes et souvent associées à des histoires difficiles.


De son côté, « Nansen » ambitionne de « parler de l'expérience de mobilité avec humour et simplicité ». Un ton léger donc, très novateur sur ce sujet.


Le magazine tire son nom de Fridtjof Nansen, un explorateur qui fut nommé Haut-commissaire pour les réfugiés à la fin de sa carrière puis qui reçut le prix Nobel de la Paix en 1922. Il est également le créateur du passeport du même nom, qui permettait de faciliter la mobilité des apatrides et réfugiés politiques entre 1922 et 1945.


Lien vers le site de « Nansen » :

www.nansenmagazine.com/


Lire aussi : « Nansen », la revue allemande qui porte la voix des migrants


 

Chloé Juhel