Une première journée du baccalauréat perturbée ?

 Une première journée du baccalauréat perturbée ?

Riccardo Milani / Hans Lucas / AFP


Alors que se profile la première journée du baccalauréat, la contestation des enseignants, toujours aussi vivace, pourrait perturber l’examen.


Grève


Dans un communiqué, plusieurs syndicats mais aussi mouvements d’enseignants en colère, comme les Stylos rouges, ont appelé à faire grève en ce lundi 17 juin. Tout au long de l’année, dans différents établissements de France, grèves et blocages se sont multipliés.


Face au mépris du gouvernement, les enseignants menacent de perturber le baccalauréat : « Que ce soit du côté des parents d'élèves ou des enseignants, l'inquiétude et la colère sont grandes devant les réformes du lycée et du baccalauréat, de la voie professionnelle, la loi dite de la « confiance » et l'ensemble des transformations du système éducatif imposées par le ministre ».


Inégalités


Depuis plus d’un an maintenant, lycéens et étudiants, soutenus et accompagnés par les professeurs et parents d’élève, ne cessent de dénoncer des réformes qui mèneraient notamment à une sélection à l’entrée des universités. L’université ne serait plus accessible à tous, sans compter la hausse des frais universitaires pour les étrangers hors UE.


Pour les enseignants, les réformes faites par le gouvernement ne vont pas dans le bon sens : « Les inégalités d'implantation des enseignements de spécialité et des options de la réforme du lycée (…) les incidents récents qui ont marqué Parcoursup; les sureffectifs des classes et les suppressions de postes en collège : tout concourt à accroître les inégalités ».


Fin d’année menacée


C’est donc un appel à poursuivre la grève sur toute la fin du mois de juin qui a été lancé par les syndicats. Un appel à poursuivre les « actions locales », qui pourraient perturber la bon déroulement de l’examen du baccalauréat.


Pour les enseignants, les revendications restent les mêmes : revalorisation des rémunérations, retrait des réformes des lycées et du baccalauréat, retrait des projets de loi « école de la confiance » et « Fonction publique ». Le gouvernement n’ayant rien fait quant à ces revendications jusqu’ici, il est peu probable qu’il fasse quelque chose à quelques jours des vacances estivales…

Charly Célinain