Décapitation du directeur des Antiquités – L’Etat Satanique

 Décapitation du directeur des Antiquités – L’Etat Satanique

Abou Bakr al-Baghdadi


 


« Le groupe Etat islamique (EI) a décapité l'ancien directeur des Antiquités de la cité antique de Palmyre, dans le centre de la Syrie ». L’absurde qui le dispute au ridicule qui motive cette exécution serait hautement risible si une mort d’homme n’était pas aussi tragique.  


 


Seulement, voilà encore un crime estampillé Etat Islamique qui jette encore une fois l’opprobre sur l’Islam malgré les cris horrifiés d’un milliard d’individus qui crient à qui veut bien les entendre qu’ils n’ont rien à voir avec ces criminels de Daech.


C’est tout d’abord l’âge de la victime qui interpelle : Kaled al-Assaad, exécuté par des jihadistes du groupe extrémiste mardi après-midi à Palmyre est âgé de 82 ans. Nous passerons sur l’extrême lâcheté qui consiste à s’acharner sur une personne faible que ce soit une femme, un enfant ou un vieillard, comportements hautement bannis en Islam mais ce qui est spécifique à cette religion, c’est  la haute considération dans laquelle l’Islam tient les personnes âgées.


Tous les enseignements du prophète et nombre de versets insistent sur le respect des personnes âgées, à commencer par ses propres parents.  Ceux qui ont grandi dans un milieu traditionnel arabo musulman connaissent bien ce  respect et ces honneurs dans lesquels sont tenus les vieillards. Si dans l’Islam, le respect de la dignité de la personne humaine est sacré, il est du devoir de tous de prendre, en toute circonstance, la défense des personnes âgées.


Ce n’est pas pour rien que dans les pays musulmans, les hospices de vieillards sont rares. Ce qui a fait dire un jour à Hassan II, que « le jour où l’on ouvrira la première maison de retraite au Maroc, notre société sera en voie de disparition ».


Deuxièmement, la motivation du crime n’a rien à voir avec des considérations théologiques puisque la pancarte attachée au corps identifie la victime « comme étant un partisan du régime ». Autrement dit Daech comme toutes les milices du coin, se bat pour le pouvoir et rêve de placer son calife à la place du calife, peu importe que ce soit à Bagdad ou à Damas. Du moment que les marionnettistes de Washington ont dans le collimateur la région de l’ancien « Cham », autant y aller franco.


Derrière ce combat, se cache aussi des motivations peu avouables telles que la rapine, le pillage, voire le braquage, sachant que Daech est un ramassis de criminels dont la plupart sont recherchés dans leur pays respectifs pour des crimes de droit commun. On nous serine que « La version rigoriste de l'islam sunnite prônée par l'EI proscrit formellement la visite de sites archéologiques ou historiques et considère les statues humaines ou animales comme de l'idolâtrie » (sic). La bonne blague !


Ce sont pourtant ces mêmes médias occidentaux qui lancent des cris d’Orfraie face à une organisation mafieuse qui dévalise musées et villes antiques dans l'ancienne Mésopotamie n'hésite pas à revendre de nombreuses pièces historiques, appelées désormais "antiquités du sang".


Après le pillage du musée de Ramadi en Irak, ainsi que la prise d'assaut de Palmyre en Syrie, Daech n'hésite pas à revendre de nombreuses pièces qui inondent le marché international.


Dernier feuilleton en date,  The Guardian a mené l'enquête dans les boutiques d'antiquités londoniennes. Il y a découvert de nombreuses reliques des ruines des sites archéologiques de Palmyre et de Nimroud en Irak. Officiellement, personne n'a jamais acheté de statuettes ou de poteries en provenance des sites contrôlés par l'État islamique. Pourtant, selon les spécialistes qui ont accompagné le journaliste, la plupart des pièces sont suspectes.


Voilà pourquoi, je propose désormais de rebaptiser Daech "Etat Satanique" en raison de la véritable identité de ces mercenaires à la solde d’obscures officines et pour d’obscures desseins. Dans la foulée, le sieur Baghdadi serait bien inspiré de se débarrasser de sa Rolex et des Kalachnokovs, créations impies de l’Occident athée et de revenir au cimeterre et à la fronde pour combattre les « Kouffars ».


 


Abdellatif El Azizi


 

Abdellatif El Azizi