Le Président admet la présence de drones américains, Alger fait part de son inquiétude

 Le Président admet la présence de drones américains, Alger fait part de son inquiétude

Drone Reaper


Le Président de la République, Beji Caid Essebsi, a confirmé la présence de drone, et donc de soldats américains sur le sol tunisien. Il prend à contre-pied les officiels qui s’étaient jusque-là efforcé de démentir – sans convaincre – les informations circulant sur le sujet, notamment depuis la parution d’un article dans le Washington Post le mois dernier.


C’est la première fois que les autorités reconnaissent que des opérations militaires américaines sont menées depuis la Tunisie. « 70 militaires américains » forment des Tunisiens au maniement de drones qui doivent prochainement équiper l’armée tunisienne. Mais, ils pilotent également des avions sans pilote – non armés selon la volonté des Tunisiens – dans le ciel libyen, avait écrit le journal américain fin octobre.


M. Essebsi n’a cependant pas apporté plus de précision sur la localisation de la base d’opérations de ces drones, qui contribuent selon lui à « éviter des infiltrations et des attaques de jihadistes » sur le sol tunisien.


Un besoin qui n’empêche visiblement pas Alger de prendre ombrage, comme en témoigne la presse locale. Les médias proches du pouvoir accusent la Tunisie de trahison. L’Algérie, particulièrement soucieuse de sa souveraineté, s’est toujours opposée à la présence militaire américaine, mais aussi française, en Afrique du Nord, même à des fins de lutte contre le terrorisme. Les deux pays maghrébins sont par ailleurs liés par un accord de défense commun, en vertu duquel les autorités tunisiennes auraient dû consulter leurs homologues algériennes, selon les mêmes médias.


Rached Cherif

Rached Cherif