Un journaliste algérien expulsé par les autorités à l’aéroport d’Alger

 Un journaliste algérien expulsé par les autorités à l’aéroport d’Alger

Le journaliste Farid Alilat a été interrogé à son arrivée en Algérie puis expulsé vers Paris.

Un journaliste algérien de Jeune Afrique a été refoulé à l’aéroport d’Alger et expulsé vers Paris. Le journaliste n’en était pourtant pas à sa première visite dans son pays. Cet incident soulève des préoccupations quant à la liberté de la presse en Algérie.

Le journaliste algérien Farid Alilat, travaillant pour l’hebdomadaire Jeune Afrique, a récemment fait l’objet d’un refoulement par les autorités algériennes à son arrivée à l’aéroport d’Alger. Selon ses déclarations sur sa page Facebook, il aurait été retenu pendant onze heures par la police avant d’être expulsé vers Paris. Cette mesure a été perçue comme une expulsion sans justification, soulevant des préoccupations quant à la liberté de la presse en Algérie.

Lire aussi >> Algérie. La presse dans tous ses états

M. Alilat, résident en France depuis 2004 et détenteur d’une carte de séjour, avait l’habitude de se rendre régulièrement en Algérie pour son travail. Il a rappelé qu’au cours de l’année 2023, il avait visité le pays à trois reprises sans rencontrer aucun problème. Cependant, cette fois-ci, il a été soumis à un interrogatoire approfondi par les autorités. Leurs questions portaient notamment sur ses articles, la ligne éditoriale de son journal et ses activités professionnelles. Ses téléphones et son ordinateur ont également été fouillés.

 

Répression contre les opposants et journalistes en Algérie

Les autorités algériennes n’ont pas commenté cet incident, mais l’ONG Reporters sans frontières (RSF) a vivement réagi, condamnant l’expulsion du journaliste comme une atteinte inacceptable à la liberté de la presse. Jeune Afrique, le journal pour lequel M. Alilat travaille, est souvent critiqué par les médias officiels algériens, qui l’accusent de partialité en faveur du Maroc, pays considéré comme un rival régional de l’Algérie.

Lire aussi >> 10 ans de prison requis contre l’activiste algérienne Amira Bouraoui

Cet incident soulève des préoccupations quant au respect des libertés fondamentales en Algérie, en particulier en ce qui concerne la liberté d’expression et la liberté de la presse. Il met en lumière les défis auxquels sont confrontés les journalistes et les médias indépendants dans le pays, ainsi que les risques auxquels ils sont exposés lorsqu’ils critiquent le gouvernement ou abordent des sujets sensibles.

Rached Cherif