Un « Pacte Parité » signé par les startups françaises

 Un « Pacte Parité » signé par les startups françaises

Les entreprises signataires du « Pacte Parité » devront atteindre un seuil minimal de 20% de femmes au conseil d’administration d’ici à 2025. CAIA IMAGE / SCIENCE PHOTO LIBRARY / NEW / Science Photo Library via AFP

Trop peu de femmes au sein des instances dirigeantes des entreprises de la French Tech. Pour y remédier, hier, 69 startups ont signé un « Pacte Parité ».

 

Cela représente plus de la moitié du Next40/French Tech 120 qui regroupe les 40 jeunes entreprises jugées les plus prometteuses. Sont concernées des entreprises telles que Blablacar, Contentsquare (analyse de données), Doctolib ou Mirakl (places de marché).

Les « Licornes », comme on les appelle dans le jargon, ce sont ces startups dans le secteur des nouvelles technologies, créées il y a moins de dix ans et valorisées à au moins un milliard de dollars avant d’être cotées en Bourse.

Seuil minimal de 20%

Hier, en signant ce « Pacte Parité », plus de 60 jeunes pousses technologiques françaises se sont engagées à augmenter le nombre de femmes siégeant au sein de leurs conseils d’administration, encore très masculins.

Précisément, elles devront atteindre un seuil minimal de 20% de femmes au conseil d’administration d’ici à 2025, et à porter ce seuil à 40% en 2028. Elles devront également « former leurs managers sur les enjeux de la diversité et la lutte contre les discriminations et le harcèlement », rédiger leurs fiches de postes de façon inclusive ou encore désigner des femmes porte-parole.

Quelques exceptions

Aujourd’hui, il y seulement sept femmes dirigeantes dans les 120 entreprises labellisées par la mission French Tech, et zéro dans le Next40. En tout, 14, si on prend en compte les cofondatrices.

Si quelques signataires comme Ynsect (protéines et engrais naturels) ou Alan (assurance santé) font exception en ayant nommé plusieurs administratrices indépendantes, la grande majorité des entrepreneurs ont reconnu avoir un conseil d’administration exclusivement masculin.

Loi Copé-Zimmermann

Avec ce « Pacte Parité », l’objectif est de copier la loi Copé-Zimmermann, qui impose depuis 2011 la présence de 40% de femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises.

 

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Chloé Juhel