« Histoires palestiniennes » : le coup de projecteur de Netflix sur le cinéma palestinien

 « Histoires palestiniennes » : le coup de projecteur de Netflix sur le cinéma palestinien

Depuis le 14 octobre, 32 oeuvres du cinéma palestinien sont accessibles sur Netflx.

Le célèbre site streaming Netflix a lancé « Palestinian stories » (« Histoires palestiniennes »), une collection de films et documentaires. Depuis le 14 octobre, 32 histoires sont ainsi accessibles au plus grand nombre. Un coup de projecteur bienvenu sur le paysage cinématographique palestinien.

Si vous ne l’avez pas encore fait, allez découvrir ces 32 oeuvres du cinéma palestinien, toutes primées. Autre point commun : ils racontent la vie de Palestiniens et Palestiniennes sous l’occupation ou en exil. Réels ou fictifs, ces longs-métrages permettent aux cinéphiles du monde entier de se plonger dans le quotidien d’un peuple opprimé, mais toujours combatif.

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« Couvrant plusieurs genres et styles, la collection présentera la profondeur et la diversité de l’expérience palestinienne », expliquent les responsables de la plateforme. Ces films explorent « la vie, les rêves, les familles, les amitiés et l’amour des gens », ajoutent-ils. « Netflix s’efforce de devenir le foyer du cinéma arabe » déclarait même Nuha El Tayeb, sa porte-parole.

« Grâce à Netflix, les histoires palestiniennes et la vie palestinienne avec sa beauté et son agonie seront désormais diffusées dans le monde entier », s’est réjouie Huda al Imam, actrice principale d’« Ave Maria ». Le film de Basil Khalil, qui concourait aux oscars 2015. Il raconte le quotidien d’une petite communauté de religieuses de Cisjordanie ayant fait vœu de silence. La vie de ces chrétiens reclus est chamboulée par l’arrivée d’une famille de colons israéliens dont la voiture a percuté le mur du couvent.

 

De nombreuses pépites dans la sélection d’oeuvres du cinéma palestinien

Autre oeuvre du cinéma palestinien qui devrait susciter de l’intérêt : « The Crossing » d’Ameen Nayfeh. Le film raconte son combat pour traverser un des postes militaires de contrôle israélien et rendre visite à son grand-père mourant. C’est « pourquoi nous faisons des films. Parce que nous voulons que nos histoires voyagent » a affirmé le réalisateur palestinien à Reuters.

Dans notre sélection, nous retenons aussi le documentaire « Les Enfants de Chatila » (1998). Le documentaire de Mai Masri, dépeint la réalité d’un camp de réfugiés à travers les yeux de deux enfants. Il a été tourné dans le camp même de réfugiés palestiniens de Chatila en confiant des caméras à des enfants. Les échanges avec leurs aînés évoquent évidemment la Nakba. Mais, aussi le massacre en 1982 qui a rendu le camp tristement célèbre.

On peut également mentionner 3000 nuits, également de Mai Masri. Inspiré d’une histoire vraie, le film suit Iman, une jeune Palestinienne qui atterrit dans une prison israélienne de haute sécurité. Elle va devoir accepter son sort et traverser plusieurs épreuves, dont un accouchement en détention.

Les curieux devront cependant réviser leur arabe pour découvrir ces œuvres. Pour le moment, les films sont en effet quasi exclusivement proposés en version originale avec un sous-titrage anglais.

Rached Cherif