Polémique autour de la campagne « la liberté est dans le hijab »

 Polémique autour de la campagne « la liberté est dans le hijab »

Une des affiches de la campagne du Conseil de l’Europe contre les discours antimusulmans, accusé de faire la promotion du voile islamique.

« La liberté est dans le hijab », une opération de communication du Conseil de l’Europe pour « lutter contre les discours de haine antimusulmans ». Tollé dans la classe politique française.

 

Avec un kit de communication composé de dizaines de visuels en anglais et adaptés aux réseaux sociaux. Des vidéos aussi mises à disposition du public. A l’image, on voit des femmes portant le voile et souriant. Avec ces mots : « Mon voile, mon choix » ; « la liberté est dans le hijab » ou encore « A quel point le monde serait ennuyeux si tout le monde se ressemblait ? ».

But dévié

Cette campagne veut contribuer à ce que « l’égalité et les droits des personnes tels qu’ils sont inscrits dans le Traité, la Charte et les conventions internationales des droits de l’homme, soient promus, protégés et effectivement mis en œuvre ». Il semble que le but visé par le Conseil de l’Europe ait été légèrement dévié. Quelques jours seulement après le lancement de cette campagne, c’est la polémique qui l’emporte.

Racines judéo-chrétiennes

Les opposants au port du voile se sont rapidement manifestés, sur les réseaux sociaux et dans l’espace public.

« Comment le Conseil de l’Europe peut-il publier que « la liberté est fans le hijab » quand tant de femmes dans le monde, et même en Europe, sont menacées ou persécutées dès qu’elles tentent de se découvrir ? » déclare l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy, dans Le Figaro ce matin.

Sur Twitter, pour Eric Ciotti, candidat LR à la présidentielle : « Quand le Conseil de l’Europe fait la promotion du voile islamique, c’est une négation de nos racines judéo-chrétiennes, de notre civilisation, de l’esprit des Lumières ».

« Profondément choqué »

Face au flot de commentaires de haine, le fil de discussion Twitter a été fermé par le Conseil de l’Europe. Le gouvernement a affiché sa « désapprobation » et s’est dit « profondément choqué ». Cette campagne est co-financée par l’Union européenne. Il s’agit de son programme Droits, Egalité et Citoyenneté, il était doté de 439 millions d’euros pour la période 2014-2020.

 

Chloé Juhel