La condamnation à 15 ans de prison confirmée pour Saïd Bouteflika

 La condamnation à 15 ans de prison confirmée pour Saïd Bouteflika

Said Bouteflika est en prison depuis son arrestation en mai 2019 et malgré un acquittement en janvier dernier. Photo by Farouk Batiche / AFP


Saïd Bouteflika, le frère de l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika, ainsi que deux anciens chefs du renseignement algérien ont vu leurs condamnations à 15 ans de prison confirmées en appel. Les trois hommes avaient déjà été condamnés pour complot contre l’armée et l’État en septembre 2019 par tribunal militaire.


Saïd Bouteflika ira bien en prison. Le frère du président déchu Abdelaziz Bouteflika a été condamné en appel, lundi 10 février, à 15 ans de prison par un tribunal militaire pour complot contre l’armée et l’État. Deux anciens chefs du renseignement algériens ont été condamnés à ses côtés.


« Saïd Bouteflika, le général (Othman) Tartag et le général (Mohamed Lamine) Mediene ont eu 15 ans de prison. Le premier verdict a été confirmé », a déclaré à l’AFP Boudjemaâ Guechir, avocat du quatrième coaccusé de ce procès, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT, trotskiste).


Cet avocat, qui a assuré la défense de la quatrième coaccusée dans ce procès, Louisa Hanoune, secrétaire générale du PT, a indiqué que la peine de sa cliente avait été réduite à trois ans, dont neuf mois fermes, et qu’elle « allait sortir ».


 


Vers un procès devant la Cour suprême ?


Détenus depuis leur arrestation en mai 2019, les quatre accusés avaient écopé de 15 ans d’emprisonnement lors d’un procès éclair en première instance en septembre, devant le tribunal militaire de Blida, pour complot contre l’autorité de l’armée et de l’État.


Comme en première instance, le procès en appel s’est déroulé à huis clos et les journalistes sur place ont été tenus à l’écart de la Cour d’appel militaire, bouclée par un imposant dispositif de sécurité. Peu d’éléments ont filtré sur le déroulement de l’audience dimanche, durant laquelle les accusés ont été entendus.


Farouk Kessentini, avocat du général Mediene, alias « Toufik », avait assuré plus tôt qu’il porterait le dossier devant la Cour suprême en cas de condamnation de son client.

Rached Cherif