Un anglais de 15 ans condamné à la prison à vie

 Un anglais de 15 ans condamné à la prison à vie

Une image (non datée) des messages trouvée sur le portable de l’adolescent britannique


 


Il n'a que 15 ans et pourtant il vient d'être condamné ce vendredi 2 octobre à Londres, à la prison à vie avec une période de sûreté de cinq ans, pour « incitation » à commettre des actes terroristes en Australie. Selon les médias britanniques, il s'agit du plus jeune condamné britannique pour un crime lié au terrorisme. Sa peine sera réévaluée au bout de cinq ans.


 


Le jeune garçon, originaire de Blackburn (nord de l'Angleterre), avait plaidé coupable d'avoir envoyé quelque 3000 messages à un adolescent de 18 ans, en Australie, pour l'inciter à attaquer des policiers lors du défilé de l'Anzac (Australian and New Zealand Army Corps) à Melbourne, dans le sud du pays, dans le cadre des commémorations de la Première Guerre mondiale.


« Il est essentiel que nous fassions peser tout le poids de la justice sur ceux qui chercheraient à radicaliser d'autres personnes ou à les aider à préparer des actes terroristes, quel que soit l'endroit où ils se trouvent et quelle que soit leur cible », a déclaré la responsable de l'antenne de contre-terrorisme des services du procureur de la couronne (CPS) Sue Hemming, dans un communiqué.


Agé de 14 ans au moment de son arrestation en avril dernier, l'adolescent aurait notamment incité à des décapitations dans ses emails.


Deux jeunes gens ont également été arrêtés en avril en Australie dans le cadre de ce complot. L'accusation de complot terroriste a été abandonnée contre l'un des deux et il a été remis en liberté sous caution fin août. Le deuxième, auquel les emails étaient adressés est, lui, resté en détention.


Pas sûr que la prison à vie pour un gamin de 15 ans soit une mesure efficace mais un séjour dans un hôpital psychiatrique pour psychopathes précoces aurait été peut-être plus approprié. A l’heure où les sociétés ne pensent qu’à punir pour des raisons électoralistes, sans jamais penser à l’après-incarcération, la décision de la justice britannique ne nous étonne qu’à moitié …


 


Nadir Dendoune

Nadir Dendoune