Béziers : Une marche blanche pour Mohamed Gabsi, tué par la police

 Béziers : Une marche blanche pour Mohamed Gabsi, tué par la police

Marche blanche pour Mohamed Gabsi, tué suite à une interpellation policière, samedi 20 juin 2020 devant la sous-préfecture de l’Hérault à Béziers. Crédit photo : DR

Houda, la sœur de Mohamed Gabsi, mort à Béziers dans la soirée du 8 avril 2020 suite à une interpellation violente de la police, promet de ne rien lâcher. Elle appelle à une marche blanche ce samedi 20 juin.
Coorganisée avec le collectif « Justice pour Mohamed », la marche débutera à 15h devant la sous-préfecture de l’Hérault à Béziers. Pour elle, la mort de son frère ressemble à celle de Georges Floyd. Et elle tient à ce que toute la lumière soit faite sur ce drame.

Comme George Floyd

« Le rapport d’autopsie évoque une compression cervicale, prolongée et appuyée, une fracture de la thyroïde et un syndrome asphyxique. Comme George Floyd, Mohamed a été plaqué à terre, menotté, et il n’arrivait plus à respirer. Il est mort dans les mêmes conditions », martèle-t-elle.
Il est 22h20 ce mercredi 8 avril quand trois policiers municipaux de Béziers interpellent Mohamed Gasbi. L’homme est âgé de 33 ans et est père de trois enfants. Nous sommes en plein confinement et Robert Ménard, le maire, a instauré un couvre-feu à partir de 21h.

« Homicide involontaire »

Selon les policiers, Mohamed Gabsi aurait « refusé leur contrôle ». Transporté au commissariat, le trentenaire décède une heure plus tard. « Après plus de trois quarts d’heure de tentative de réanimation dans les locaux du commissariat de police de Béziers », selon le communiqué de Raphaël Balland, le procureur de la République de Béziers. Le parquet a ouvert une enquête pour « homicide involontaire ».
Les conclusions de l’expertise anatomopathologique (examen approfondi des organes) sont attendues mi-juillet. Elles devraient permettre d’avoir une vision complète sur les causes de ce décès.
>> Lire aussi :

Nadir Dendoune