Covid : le mouvement d’occupation des théâtres s’amplifie

 Covid : le mouvement d’occupation des théâtres s’amplifie

Paris, le 5 mars 2021. Rassemblement devant le théâtre en soutien aux militants qui ont occupé le Théâtre de l’Odéon, à l’initiative de la CGT-Spectacles. PHILIPPE LABROSSE / HANS LUCAS / AFP

La colère gronde derrière le rideau rouge. Trois théâtres nationaux sont actuellement occupés pour réclamer la réouverture des lieux culturels.

 

Ils vivent et dorment désormais dans l’enceinte de ces établissements. Une cinquantaine d’intermittents occupent le Théâtre de l’Odéon depuis la semaine dernière. Trois des quatre théâtres nationaux que compte la France sont à ce jour devenus le siège d’une mobilisation qui va en s’amplifiant. En effet, le 4 mars, le Théâtre de l’Odéon a lancé le mouvement, suivi depuis hier, le 9 mars, par le Théâtre de la Colline et par le Théâtre national de Strasbourg. Il manque à ce jour la Comédie-Française pour rassembler l’ensemble des théâtres nationaux.

Etudiants dans la danse

En région, les syndicats organisent la relève et le mouvement devrait prendre de l’ampleur dans les jours et semaines qui viennent, ce d’autant que les étudiants entrent dans la danse et ont rejoint les théâtres mobilisés : toutes les écoles nationales supérieures d’art dramatique de France et conservatoires sont appelées à se joindre au mouvement.

Occupation des théâtres, occupation des ronds-points

Les lieux culturels sont fermés depuis le mois d’octobre dernier. A ce jour, l’objectif de la mobilisation est d’interpeller les pouvoirs publics « sur la gravité de nos situations et d’améliorer les droits des intermittents touchés par la crise sanitaire ». Ils réclament donc une « réponse concrète de l’État » qui semble se faire attendre.

Roselyne Bachelot s’est rendue sur place, au sein du Théâtre de l’Odéon, le week-end dernier. La ministre de la Culture a promis de poursuivre ces « échanges ». Du côté des intermittents, c’est la détermination qui prime. Pour la CGT Spectacle, cette mobilisation s’inscrit « dans le sillage de l’occupation des ronds-points », faisant référence au mouvement des Gilets jauneS.

 

>> Lire aussi : Le monde de la culture appelé à se mobiliser le 4 mars

 

Chloé Juhel