Droits des femmes : des régressions partout dans le monde

 Droits des femmes : des régressions partout dans le monde

Amaury Cornu / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Les régressions en matière de droits des femmes se multiplient dans le monde. C’est le bilan que dresse deux associations. Leur rapport recommande de mettre le sujet sur le devant de la scène diplomatique.

Le droit à l’avortement révoqué par la Cour suprême aux Etats-Unis, interdiction d’étudier ou d’occuper certains emplois pour les femmes en Afghanistan ou encore restrictions d’accès à la contraception en Pologne… C’est le constat du rapport de la Fondation Jean-Jaurès et de l’association féministe Equipop, paru aujourd’hui, le 13 février.

Et « aucune région n’est épargnée » par ce phénomène qui se produit lorsque des « groupes très divers vont s’allier contre les droits des femmes ». États situés aux antipodes de l’échiquier diplomatique, groupes politiques d’extrême droite, mouvements religieux fondamentalistes: les mouvements anti-droits « sont souvent le fruit d’alliances hétéroclites », décrit ainsi le rapport.

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Sursaut politique

Ces mouvements « particulièrement bien organisés » sont « connectés les uns aux autres » et « généreusement financés », ce qui leur permet d’empêcher des avancées, de maintenir le statu quo ou de provoquer des reculs en matière de droits, explique les deux associations. « On a un peu soufflé après les dernières élections aux Etats-Unis et au Brésil », qui n’ont pas été remportées par les camps conservateurs, « mais la capacité de nuisance des mouvements anti-droits reste forte », avertissent la Fondation Jean-Jaurès et l’association féministe Equipop.

Soutien aux associations féministes

Le gouvernement français doit « prendre la mesure de ces menaces ». Les associations souhaitent qu’un « sursaut politique » se produise en France. Le pays fait partie de la dizaine de pays à avoir déclaré son intention de mettre en oeuvre une politique étrangère féministe. Pour cela, le rapport recommande d’augmenter « de façon substantielle » le soutien financier aux associations féministes et de faire des luttes féministes « un sujet de diplomatie prioritaire ».

 

Chloé Juhel