Enquête ouverte après l’agression des deux femmes voilées

 Enquête ouverte après l’agression des deux femmes voilées

Le parquet de Paris a ouvert une enquête suite à l’agression de deux femmes voilées, le 18 octobre, à proximité de la Tour Eiffel. Mathieu Menard / Hans Lucas via AFP

Suite à l’agression des deux femmes voilées, le parquet a ouvert une information judiciaire pour « violences volontaires » accompagnées de propos racistes. Et requis la détention provisoire des 2 suspectes.

 

Deux femmes ont été interrogées au commissariat du 7e arrondissement de Paris. Le parquet a requis leur détention provisoire. Elles se présenteront devant un juge d’instruction chargé d’enquêter sur cette attaque de deux femmes voilées à l’arme blanche, le 18 octobre, à proximité de la Tour Eiffel.

Le parquet avait ouvert une enquête pour « tentative d’homicide volontaire », mais les faits ont été requalifiés en « violences volontaires » à l’issue des gardes à vue.

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Voile arraché

« Sale arabe », « on est chez nous », ou encore « rentrez chez vous » et « rentre dans ton pays » sont le type d’insultes proférées lors de l’altercation autour d’un chien non attaché qui effrayait les enfants des deux victimes.

L’une des deux femmes agressées raconte également comment l’une des agresseuses a arraché le voile de sa cousine. « Il est indéniable que ces faits sont liés au défoulement politique et laïciste contre les musulmans depuis l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine », a déclaré Arié Alimi, l’avocat des deux femmes voilées, qui a déposé plainte, avec constitution de partie civile, le 21 octobre, pour demander de requalifier l’enquête en « tentative de meurtre à raison de l’appartenance de la victime à une race ou à une religion déterminée ».

Toujours à l’hôpital

Les deux victimes sont deux cousines d’origine algérienne, l’une âgée de 19 ans, l’autre de 40 ans. La plus jeune a reçu trois coups par une arme blanche, vraisemblablement un couteau. La plus âgée a, elle, reçu six coups, dont un lui perforant le poumon. Cette dernière se trouvait, ce 22 octobre, toujours à l’hôpital.

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Chloé Juhel