Après le cocktail Molotov, la mosquée de Mérignac ciblée par des tags racistes

 Après le cocktail Molotov, la mosquée de Mérignac ciblée par des tags racistes

La mosquée Essalamn de Mérignac (Gironde) a été la cible en aout d’une tentative d’incendie. JEAN PIERRE MULLER/ AFP


Deux inscriptions islamophobes ont été découvertes dimanche sur les murs de la mosquée de Mérignac, dans la banlieue de Bordeaux (Gironde). Une plainte a été déposée le jour même, alors que Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et le Conseil français du culte musulman (CFCM) ont dénoncé ce nouvel acte contre la communauté musulmane.


 


« Vive la France », « Salafistes dehors, fini les attentats sinon », pouvait-on lire hier sur un mur de la mosquée Essalam. Ces messages ont été constatés par des fidèles dans la matinée sur un mur latéral de l'édifice, a expliqué le président de l'association des musulmans de Mérignac, Hassan Belmajdoub, qui a indiqué avoir averti la municipalité et les autorités.


Une plainte a été déposée le jour même, a-t-il précisé. L’enquête a été confiée à la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP), dont l’équipe scientifique s’est rendue sur place. La même mosquée a déjà été la cible cet été d’une tentative d’incendie, un individu ayant jeté un cocktail Molotov sur le portail.


 


« Dangereux amalgame »


Dans un communiqué, le CCIF condamne fermement « cet acte de profanation visant à revendiquer une idéologie xénophobe et d'exclusion le jour des élections du second tour des primaires de droite ». Un lien avec le scrutin également souligné par Alain Anziani, le sénateur-maire PS de Mérignac, qui dénonce « une volonté d'affirmer des idées négatives et d'exclusion ».


« Nous souhaitons également porter notre attention sur la rhétorique choisie par cet individu, faisant écho à de dangereux raccourcis mêlant pêle-mêle terrorisme, salafisme et communauté musulmane véhiculés par certains responsables politiques », ajoute le CCIF.


« On n'a besoin de personne pour dénoncer les salafistes, nous-mêmes nous dénonçons ceux qui portent atteinte à la République et qui prônent la violence », a de son côté réagi Abdallah Zekri, président de l'Observatoire contre l'islamophobie et secrétaire général du Conseil français du culte musulman (CFCM). Il a dénoncé des actes « qui ont un effet inverse sur les jeunes musulmans qui considèrent ainsi qu'ils sont victimes d'islamophobie ».


Rached Cherif

Rached Cherif