Benoit Hamon : Des parlementaires de l’aile droite du PS ne veulent pas faire campagne

 Benoit Hamon : Des parlementaires de l’aile droite du PS ne veulent pas faire campagne

Plusieurs parlementaires du courant « réformateur » dénoncent le programme de « gauche radicalisée » du vainqueur de la primaire. Rached Cherif/LCDA


Des députés PS « réformateurs » invoquent, pour l'aile droite du parti, un « droit de retrait » de la campagne de Benoît Hamon, refusant de participer à « l'aventure aléatoire » d'« une gauche radicalisée », dans une tribune publiée dans le Monde mardi.


 


Des socialistes pris au piège de leur reniement ?


« Benoît Hamon a gagné la primaire de gauche. Son élection est nette, (…) légitime, (…) incontestable. Quel contraste, pourtant, avec 2011 ! », écrivent les députés de Paris Christophe Caresche et de Gironde Gilles Savary dans ce texte. « Notre famille sortait alors renforcée d’une primaire (…) Aujourd'hui, le constat est tout autre : des divisions plus profondes que jamais et une césure réelle entre deux sensibilités », regrettent les élus.


Les auteurs du texte déplorent notamment la main tendue de Benoît Hamon vers le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon et confient ne pas croire que « l’avenir puisse passer par cette aventure aléatoire à laquelle nous convierait une gauche radicalisée ».


 


Des élus pensent à se tourner vers Macron


Interrogé sur RMC, M. Caresche a évoqué « une quinzaine » de parlementaires engagés dans cette démarche, au sein du groupe des « réformateurs » du PS qui compterait une cinquantaine d'élus. Défendant le bilan du quinquennat Hollande, ces députés se demandent ensuite « comment porter un projet présidentiel conçu comme l’antithèse d’une action de mandature » qu'ils ont « soutenue ».


Interrogé sur un ralliement éventuel à Emmanuel Macron, M. Caresche a indiqué sur RMC ne pas l'envisager « à ce stade » personnellement, tout en reconnaissant que l'ancien ministre est le candidat dont il est le plus proche « sur le plan idéologique », et que certains élus « feront » ce pas vers Macron.


Rached Cherif


(Avec AFP)

Rached Cherif