Un rouleau de la Torah, un Évangile et un Coran rares du Maroc se côtoient à l’IMA

 Un rouleau de la Torah, un Évangile et un Coran rares du Maroc se côtoient à l’IMA

L’exposition à l’Institut du monde Arabe est l’une des manifestations prévues en marge du 17e Salon du livre de Paris


Un rouleau de la Torah du IXe siècle, un Évangile du XIIe siècle et un Coran de la fin du VIIIe siècle se côtoient à l'entrée de l'exposition de livres et manuscrits rares « Splendeurs de l'écriture au Maroc » ouverte depuis le 23 mars à l'Institut du monde Arabe (IMA) à Paris. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre du 17e Salon du livre de Paris, dont le Maroc est l’invité d'honneur.


Le rouleau de la Torah du IXe siècle, rédigé en hébreu, long de 20 mètres, conservé au Musée national du Royaume du Maroc à Rabat, est montré pour la première fois hors de son pays. En tout, ce sont 35 manuscrits rares en provenance du Maroc qui sont exposés à l’IMA. « La Constitution marocaine de 2011 reconnait l’influence du judaïsme sur notre culture », rappelle la commissaire générale de l'exposition et directrice des archives royales, Bahija Simou. Le Maroc « est connu pour cette cohabitation plus que millénaire entre les religions », rappelle Mme Simou, ajoutant que c'est « la particularité de la calligraphie qui permet de dater les ouvrages ».


Cette Torah côtoie le premier Évangile retranscrit en arabe, daté du XIIe siècle, et un Coran coloré en calligraphie koufi (une forme particulière de calligraphie, NDLR) de la toute fin du IXe siècle. Autre joyau de la collection, un Coran de la fin du XVe siècle écrit sur un papier soyeux bleu. Chaque titre de chapitre est écrit en or et la ponctuation est en argent.


Dans la partie de l'exposition consacrée aux sciences, un ouvrage attire l'attention : « Les soins pour les montures », une copie du XVIIe siècle. L’œuvre est illustrée par des chevaux et des hommes, « ce qui est interdit dans l'Islam », explique la directrice des archives royales. Enfin un livre remarquable intitulé « les bases de la géométrie d'Euclide », traduit en arabe au XIe siècle, qui « a permis au monde de faire connaitre le travail de ce mathématicien ».


Rached Cherif


(Avec AFP)

Rached Cherif