Le Crif exige que la mairie de Paris mette fin à une exposition sur les Palestiniens

 Le Crif exige que la mairie de Paris mette fin à une exposition sur les Palestiniens

L’exposition


 


C'est un refrain bien connu et on aimerait que le Conseil représentatif des lnstitutions juives de France (CRIF) change un peu de disque. Pour le CRIF, quiconque dénonce la violence de la politique israélienne à l'encontre des Palestiniens, attise la haine du Juif.


 


Ce vendredi 18 décembre,  le CRIF a demandé à la maire de Paris de mettre fin à une installation de l'ONG Médecins sans frontières sur la vie des Palestiniens parce qu'elle "ne peut qu'attiser la violence antisémite et augmenter la menace terroriste" dans la capitale.


L'exposition contestée, "In Between wars" ("Entre deux guerres"), se veut "une immersion au coeur du quotidien des Palestiniens" en territoire occupé. Présentée jusqu'au 23 décembre puis du 5 au 17 janvier à la Maison des métallos, elle a pour cadre une programmation plus large intitulée "Focus Palestine", présentée sous cette phrase : "Entre ceux qui sont désespérément faibles et ceux qui disposent d'une force militaire presque illimitée, comment rester neutre et se prétendre humaniste ?"



Selon le communiqué du Crif, l'exposition constitue "une incitation à la haine et une apologie du terrorisme". Le responsable de l'organe de représentation politique de la première communauté juive d'Europe a protesté par courrier auprès d'Anne Hidalgo, la maire de Paris. 



Le président de Médecins sans frontières, Mego Terzian, indique à l'AFP "comprendre" et "accepter"que l'exposition "puisse faire l'objet de critiques". Elle ambitionne de "rendre compte d'un point de vue humanitaire des difficultés quotidiennes des Palestiniens sous occupation israélienne", explique-t-il, un "parti-pris dont nous connaissons le caractère controversé".



Pour autant, le responsable de l'ONG estime que le président du Crif a "perdu le sens de la mesure et des responsabilités". Pour Mego Terzian, ses accusations "sortent du cadre d'un débat d'opinion et sont inacceptables". 







 


Nadir Dendoune


 


 


Nadir Dendoune