Semaine anticoloniale et antiraciste : lutte au Maghreb et violences policières

 Semaine anticoloniale et antiraciste : lutte au Maghreb et violences policières

Alger. Des militaires français contrôlent les laissez-passer de femmes musulmanes à Alger


 


Un grand rassemblement de toutes les luttes, un grand rassemblement de toutes les forces antiracistes. Ce week-end sonnera le début de la semaine anticoloniale et antiraciste. 


 


Au fil des années, le programme s'est tellement étoffé que ce sont plus de deux semaines de débats, projections, manifestations et bien d'autres sur tous les sujets qui ont mené les militants dans la rue. Une semaine anticoloniale annonçant une année 2016 riche en lutte…


 


Luttes au Maghreb


Si cette semaine est sous le signe de toutes les luttes, il faut bien reconnaître que celles des pays du Maghreb seront très présentes dans le programme de cette année. « La braise sous la cendre », une soirée organisée par l'Alternative Libertaire lors de laquelle les intervenants feront le tour la situation au Maghreb après cinq ans de vie post-révolutions arabes. Etat des lieux du contexte social, politique, culturel.


Autre temps fort, la projection-débat du film 10949 Femmes de Nassima Guessoum, en présence de cette dernière. Un documentaire relatant le témoignage de Nassima Hablal, « héroïne oubliée de la révolution algérienne », véritable plaidoyer pour la transmission de cette histoire bien souvent déformée.


 


Violences policières


Comment cette semaine anticoloniale et antiraciste aurait pu se dérouler sans parler de ce sujet si sensible qu'est la violence policière. La projection du film « Qui a tué Ali Ziri ? » du réalisateur Luc Decaster, sera à coup sûr un moment fort de la semaine. Le réalisateur a suivi  pendant cinq ans les membres du collectif « Vérité et Justice pour Ali Ziri »,cet homme de 69 ans décédé le 11 juin 2009 après une interpellation policière.


« Le racisme d'Etat, contre les Noirs, les arabes, les musulmans, les Rroms, les habitants des quartiers populaires, ce n'est plus possible dans ce pays là. La forme la plus aboutie de ces racismes-là, ce sont les violences policières parce que ça se termine par des morts. Aucune justice pour ces morts parce que ce sont des citoyens de seconde zone, leur vie ne compte pas et leur mort ne compte pas » disait Omar Slaouti, membre du Comité Vérité et Justice, en marge de la Marche pour la dignité, fin octobre dernier.


Après l'acquittement, début janvier dernier, du gardien de la paix ayant tué Amine Bentounsi d'une balle dans le dos, les collectifs contre les violences policières seront cette année, à n'en pas douter, encore plus déterminés à faire éclater la justice.


F. Duhamel


La semaine anticoloniale et antiraciste, du 5 au 21 mars 2016.


Programme complet sur http://www.anticolonial.net/

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