Habib Dechraoui, fondateur du festival Arabesques nommé chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres

 Habib Dechraoui, fondateur du festival Arabesques nommé chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres

Ce n’est pas vraiment pas une surprise. Habib Dechraoui, 46 ans, fondateur et directeur du Festival Arabesques et d’UNi’SONS, a été nommé il y a quelques jours chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.

 

Une nomination à l’ordre des Arts et des Lettres émanant du ministère de la Culture et qui consacre « un travail de longue haleine mené en faveur de la visibilité de la scène artistique méditerranéenne ».

Né à Méknès, au Maroc, mais ayant grandi dans le quartier populaire de la Paillade à Montpellier, Habib Dechraoui s’est d’abord imposé comme rappeur dans le groupe Boss Phobie, avant de s’investir dans le monde associatif et culturel avec sa structure UNi’SONS, comme « un synonyme de cohésion où la culture permet d’encourager l’ouverture des esprits », dixit Habib Dechraoui. En 2006, UNi’SONS lancera Arabesques.

Confidentiel à sa naissance avec seulement 1500 curieux, le festival Arabesques de Montpellier accueille désormais chaque année plus de 200 000 visiteurs par an. Un festival qui encourage la visibilité des artistes arabes et promeut le dialogue interculturel. Il est le festival le plus important en Europe dédié aux arts du monde arabe.

« L’idée du festival, je l’ai eue un peu avant les événements du 11 septembre 2001. Mais quand les attentats se sont produits, j’ai abandonné le projet, parce que ça devenait trop compliqué de parler de culture arabe, explique Habib Dechraoui. Et puis, j’ai compris que si j’écoutais les gens, ce ne serait jamais le bon moment. Même aujourd’hui, alors qu’il y a ce débat sur l’islamophobie, qui n’existe presque qu’en France, le contexte reste défavorable, mais je veux montrer qu’en dehors de ce qu’on ressasse sur le monde arabe, nous avons autre chose à montrer, à proposer. »

Retrouvez tous les entretiens avec Habib Dechraoui sur la chaîne YouTube du Courrier de l’Atlas.

 

Nadir Dendoune