Jérôme Salomon : nous sommes « dans une phase de diagnostic »

 Jérôme Salomon : nous sommes « dans une phase de diagnostic »

Jérôme Salomon, directeur général de la Santé / Photo : AFP/Christophe Archambault

Lors de sa conférence de presse du lundi 7 décembre, Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, a fait état des craintes du gouvernement français de ne pas pouvoir engager la deuxième phase du déconfinement. En effet, le plancher des 5.000 cas de contaminations au Covid-19 par jour fixé par le Président Emmanuel Macron paraît loin d’atteinte. 

Jérôme Salomon a tenu à remercier les Français pour tous les efforts fournis, mais tout en précisant que « malgré tous nos efforts, nous sommes toujours face à un risque élevé de rebond épidémique », avant d’ajouter que « depuis quelques jours, le niveau des contaminations quotidiennes ne baisse plus ». Ces déclarations inquiétantes tombent mal à la veille des fêtes de fin d’années. 

Terrain favorable à l’accélération du virus

Le directeur général de la Santé a confirmé que l’objectif du gouvernement de « passer sous la barre des 5.000 » cas positifs par jour sera « très difficile à atteindre », d’autant plus que la saison hivernale n’est qu’à ses débuts et qu’elle favorise la diffusion accélérée des virus. Il a tenu à annoncer que les fêtes de fin d’année « font craindre que des contaminations importantes intrafamiliales aient lieu ». 

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Au niveau des hôpitaux, Jérôme Salomon a annoncé que la situation demeure tendue en ce sens que « la pression en réanimation reste au dessus des seuils d’alerte ». La situation au 7 décembre fait ressortir que 26.365 malades sont hospitalisés avec un diagnostic de Covid-19, dont 3.198 en réanimation. Depuis une semaine, la France enregistre 10.000 nouveaux cas positifs par jour en moyenne « contre 5.000 au coeur de l’été ». 

« Une phase de diagnostic »

Quant à la mise en oeuvre de la deuxième phase du déconfinement, Jérôme Salomon est resté prudent en déclarant que les services de santé sont « dans une phase de diagnostic » et que « tout dépendra de l’évolution dans les prochains jours », et que « les mesures seront prises en temps utile avec l’ensemble des éléments disponibles ».

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Malika El Kettani