L’Assemblée nationale s’attaque au marché des influenceurs

 L’Assemblée nationale s’attaque au marché des influenceurs

Kamran Aydinov / Freepik

L’examen du texte doit débuter aujourd’hui. Il prévoit une définition légale de l’activité des 150 000 influenceurs français.

Le texte interdirait notamment la promotion d’actes de chirurgie esthétique et entérinerait le fait que les influenceurs sont soumis aux règles de la loi Evin sur la promotion des boissons alcoolisées.

Deux ans de prison

Il pourrait être également question d’interdire la promotion de médicaments ou de paris et jeux de hasard. C’est ce que souhaitent des socialistes. Certains placements financiers à risque sont aussi dans le viseur. Lorsque des images de promotion, pour des cosmétiques par exemple, sont retouchées via un filtre pour les rendre plus attrayantes, il devra en être fait mention et les promotions de produits trop salés ou sucrés devront être accompagnées d’une information sanitaire. En cas de manquement, les influenceurs pourraient encourir jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende, voire une interdiction d’exercer.

Influenceur à Dubaï

Le métier d’« agent d’influenceur » sera lui aussi défini et encadré, avec une obligation de contrat mentionnant la « soumission au droit français » même s’ils exercent de l’étranger. Un influenceur exerçant de l’extérieur de l’UE, à Dubaï par exemple, devra également désigner un représentant légal dans un pays membre et souscrire une assurance pour couvrir d’éventuels dommages.

Sans Squeezie

Signe que l’initiative est scrutée, 150 influenceurs ont appelé les députés à « ne pas casser (leur) modèle » à cause de la « dérive d’une minorité ». Certains signataires, comme Squeezie, plus gros Youtubeur français, ont depuis retiré leur nom en bas de cette tribune.

Chloé Juhel