Le coût de la vie étudiante augmente, les aides restent insuffisantes

 Le coût de la vie étudiante augmente, les aides restent insuffisantes

Rassemblement des étudiants de l’UNEF devant l’hôtel region Auvergne-Rhône-Alpes, suite aux annonces d’aides en faveur des étudiants de Laurent Wauquiez a Lyon, France, le 23 février 2021. Nicolas Liponne / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Selon une enquête de l’Unef, le coût de la vie étudiante est en hausse en 2022. Les aides accordées par l’Etat en juillet demeurent insuffisantes face à la précarité estudiantine.

 

« Le coût de la vie pour les étudiants augmente de 6,47% en 2022 ! » s’exclame l’Union nationale des étudiants de France (Unef). Celle-ci dévoilait, hier (15 août), son rapport annuel sur le coût de la vie étudiante et le constat est implacable. Dans une période où l’inflation générale atteint 6,1%, les étudiants sont encore plus durement touchés. 

Concrètement, par rapport à 2021, ils devront débourser 428 euros de plus cette année. Logement (+1,73%), alimentaire (+6,7%) mais aussi frais d’inscription pèseront lourd dans le portefeuille des étudiants déjà en proie à la précarité.

Revalorisation insuffisante 

Début juillet, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur, annonçait une revalorisation de 4% des bourses étudiantes, pour l’année 2022-2023. C’est chose faite depuis le 27 juillet dernier. « Une hausse majeure, pour prendre la pleine mesure de l’impact de l’inflation » se félicitait la ministre. 

Cependant pour l’Unef, cette hausse des bourses, si elle est nécessaire, est loin d’être suffisante. Le syndicat étudiant souligne que, sous le quinquennat Macron, le coût de la vie a augmenté de 16,8% et fustige un manque d’investissement « criant ».

Allocation d’autonomie

« Nous voulons la création d’une allocation d’autonomie universelle, calculée sur le seuil de pauvreté, et à destination des jeunes en formation qui en ont besoin, sur simple demande », indiquait  Imane Ouelhadj, présidente de l’Unef, hier sur France Info. Cette « aide universelle » aurait pour but de permettre aux étudiants de suivre leur scolarité dans les meilleures conditions, sans devoir exercer une activité salariée. 

En février dernier, la Cour des comptes rendait un rapport dans lequel elle pointait notamment l’action insuffisante du ministère de l’Enseignement supérieur durant la crise sanitaire. Période à laquelle la précarité des étudiants s’est fortement accentuée.

 

Charly Célinain