Penser la ville de demain : qualité de vie, urbanisation, sécurité et mixité sociale

 Penser la ville de demain : qualité de vie, urbanisation, sécurité et mixité sociale

Saloua Benmehrez


 


"Les défis de la ville de demain : qualité de vie, urbanisation, sécurité et mixité sociale", c'est le thème de la conférence organisée, jeudi 28 avril à l’Ecole Mohammedia d’Ingénieurs de Rabat, par la fondation Attijariwafa bank, dans le cycle de conférences "Echanger pour mieux comprendre". Des experts et sociologues ont résumé ces défis aux questions du chômage, de la pauvreté, de la mobilité et aux questions écologiques liées à la croissance démographique.


 


Les intervenants ont insisté sur le fait d’adopter une démarche systémique pour développer une ville. L’idée est de traiter toutes les particularités de l’espace urbain, notamment les défis liés à la mobilité, à la santé ou encore à l’éducation pour faire face à la complexité urbaine.


Selon Mohamed Amine El Hajhouj, directeur général de la société d’aménagement de Zenata, « réfléchir humain, réduit la probabilité d’échec ». Parallèlement, il prône l’adoption d’une approche d’éco-conception pour identifier l’identité de la ville avant d’élaborer son plan d’urbanisme. Le but est de décliner la vocation de la zone urbaine en élaborant une étude de positionnement. Zenata en est un exemple, cette ville nouvelle qui s’étale sur 1660 hectares a d’emblée écarté la vocation industrielle du fait de sa proximité avec la zone Est de Casablanca qui regorge déjà d’activités industrielles.


 « Il a donc fallu réfléchir à une nouvelle centralité urbaine, répondant à l’émergence d’une classe moyenne et développant des services à forte valeur ajoutée »  a-t-il précisé. Le but était de rompre avec le schéma classique de certaines villes nouvelles qui ont montré leurs limites du fait notamment du déficit d’équipements.


Pour El Hajhouj, créer une ville consiste avant tout à multiplier les centralités pour être en phase avec le développement durable et répondre au souci de mixité sociale.  Cela est indispensable pour garantir la proximité de la ville nouvelle. El Hajhouj explique d’ailleurs « l’échec des expériences internationales en matière de construction de villes nouvelles par la marginalisation de la notion de centralité, en l’occurrence les questions liées aux services et à l’emploi ». En effet, « à peine 25% des villes nouvelles créées dans le monde sont considérées comme une réussite ».


El Hajhouj a livré les facteurs de réussite d’une ville nouvelle, la mobilité et l’emploi figurent en tête des questions à examiner avant de développer les projets urbanistiques.


La conférence–débat intitulée « Les défis de la ville de demain : qualité de vie, urbanisation, sécurité et mixité sociale », a connu aussi la participation de Badr Ikken, directeur général de l’IRESEN, Ahmed Fouad Bahbouhi, directeur de SADV, groupe OCP, Abdelouahed Mountassir, président du Conseil national de l’ordre des architectes et Mehdi Alioua, sociologue, enseignant à l’UIR Rabat.


 


Mohamed El Hamraoui

Mohamed El Hamraoui