Migrants. Les pays de l’UE appelés à être plus solidaires

 Migrants. Les pays de l’UE appelés à être plus solidaires

Un membre des garde-côtes surveille les survivants qui se reposent dans un entrepôt utilisé comme abri temporaire, après le naufrage d’un bateau transportant plus de 700 migrants dans la mer ionienne, dans la ville de Kalamata, en Grèce, le 14 juin 2023. Au moins 78 personnes sont mortes. Menelaos Myrillas / SOOC / SOOC via AFP

Migrants. Suite au naufrage d’une embarcation la semaine dernière, le HCR et l’OIM appellent les pays de l’UE à réagir collectivement.

78 corps retrouvés à ce jour, 104 personnes secourues et des centaines d’autres toujours portées disparues. Dans la nuit du 13 au 14 juin dernier, une embarcation a chaviré au large de la ville de Pylos. Le nombre de personnes qui étaient à son bord est estimé à plus de 700.

C’est la pire tragédie en Méditerranée depuis des années. Le bateau était en détresse depuis le matin du 13 juin mais n’a donc pu être secouru. Face à ce nouveau drame en mer Méditerranée, l’Agence des Nations unies (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) appellent les Etats européens à réagir.

Responsabilités

« L’UE doit faire de la sécurité et de la solidarité le cœur de son action en Méditerranée », déclare, dans un communiqué (19 juin), le Haut-Commissaire assistante du HCR en charge des questions de protection, Gillian Triggs. Coordination, solidarité et « partage de responsabilités », voici ce que cette dernière espère voir des pays de l’UE. Gillian Triggs plaide pour « la mise en place d’un mécanisme régional de débarquement ». Prendre ses responsabilités, comme auraient peut-être pu le faire les autorités portuaires grecques qui, dans un communiqué, affirmait que les migrants à bord du bateau, repéré l’après-midi du 13, auraient « refusé toute aide ».

Deuil

Trois jours de deuil ont été décrétés par le Premier ministre grec, mercredi soir (14 juin). En France, le ministère des Affaires étrangères assurait soutenir les autorités grecques. Et ce, avant de rappeler que ce triste événement « rappelle l’importance de la coopération entre Européens et avec les pays tiers, en matière de sauvetage en mer et de lutte contre les réseaux de passeurs ».

Des paroles insuffisantes pour Federico Soda, Directeur du département des situations d’urgence de l’OIM, qui en remet une couche : « les États doivent se concerter et combler les insuffisances en matière de recherche et de sauvetage, de débarquement rapide et de mise en place de voies d’accès régulières et sûres ».

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Charly Célinain