Migration. Le Maroc et l’Espagne renforcent leur coopération

 Migration. Le Maroc et l’Espagne renforcent leur coopération

Le ministre marocain de l’Intérieur Abdelouafi Laftit (à droite) et son homologue espagnol Fernando Grande-Marlaska lors de sa visite officielle pour discuter de la migration illégale, à Rabat le 20 novembre 2020. FADEL SENNA / AFP

Lutter contre la migration clandestine : un objectif commun au Maroc et à l’Espagne. Les deux pays se sont engagés à renforcer le dialogue et la coordination étroite pendant leurs présidences respectives du Processus de Rabat en 2022 et 2023.

 

A l’issue de la réunion du Groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol, tenue à Rabat le 6 mai, il a été également convenu de réunir en juin prochain les différents sous-comités mixtes ad hoc du groupe migratoire afin de valider des plans d’action sectoriels.

Cette réunion intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route élaborée lors de la visite au royaume, en avril dernier, de Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol.

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Ainsi, en termes de coopération opérationnelle, la partie espagnole a exprimé ses remerciements aux autorités marocaines pour “les efforts d’envergure” déployés en matière de lutte contre la migration illégale avec “des résultats tangibles”.

Face aux défis partagés induits par l’action des réseaux de trafic des migrants et l’environnement régional instable, les deux parties ont décidé de renforcer leurs mécanismes de coordination et d’échange d’informations, à travers notamment la rénovation des modalités de travail commun au niveau des centres de coopération policière, des officiers de liaison et des patrouilles mixtes.

Lutte contre les réseaux criminels de trafic de migrants

En matière de lutte contre les réseaux criminels de trafic de migrants au niveau des routes Atlantique et Méditerranée occidentale, le retour constitue également “un instrument de dissuasion essentiel”, ont noté les deux parties, exprimant leur volonté de continuer à apporter “des réponses agiles et flexibles” aux défis qui sous-tendent ce domaine.

Au niveau de la gestion des frontières et ses enjeux pluriels, l’accent a été mis sur la nécessité d’articuler les efforts conjoints autour de la solidarité agissante en termes d’appui technique et financier pérenne qui puisse optimiser la résilience et l’efficience opérationnelles.

Dans ce sens, “les deux parties accordent une importance particulière aux possibilités accrues d’accompagnement financier en faveur du Maroc dans le nouveau Cadre financier multi-annuel de l’Union européenne”, souligne un communiqué conjoint, qui ajoute que l’Espagne, comme Etat membre, “continuera à mettre en valeur le rôle du Maroc comme partenaire stratégique de l’Union européenne tous azimuts, y compris dans le domaine migratoire”.

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Concernant la migration régulière, le Groupe migratoire mixte a salué “le bilan positif” du modèle maroco-espagnol de gestion de la mobilité circulaire et de la main d’œuvre, qui représente “l’un des exemples de succès des plus solides et reconnus au niveau européen et international”.  Les responsables marocains et espagnols se sont engagés à travailler ensemble dans le but de renforcer l’intégration des communautés des ressortissants des deux pays aussi bien en Espagne qu’au Maroc, et tout particulièrement celle qui concerne les catégories les plus vulnérables.

En ce qui concerne la problématique des mineurs non accompagnés, la partie marocaine a rappelé les hautes instructions royales pour le rapatriement de tous les mineurs marocains dûment identifiés. Les deux parties ont convenu de privilégier une démarche centrée sur l’intérêt supérieur du mineur, notamment à travers la prévention et la protection.

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Mohamed El Hamraoui