Football. CAN : Les Aigles griffés par les Panthères

 Football. CAN : Les Aigles griffés par les Panthères

Avec ses joueurs disciplinés

Les Aigles de Carthage ne sont pas parvenus à contenir la fougue du Gabon, et terminent leur phase de poule sur une défaite (1-0). Dans l’autre match du groupe C, le Maroc a sauvé l’honneur en l’emportant face au Niger (1-0).

 

Comme prévu, Gabon et Tunisie, déjà qualifiés pour les quarts de finale, ont laissé au repos nombre de titulaires habituels. Côté Panthères, seulement cinq joueurs ayant débuté face au Maroc assistent au coup d’envoi depuis la pelouse. Côté Aigles, Trabelsi a rénové encore plus amplement son onze. Abdennour, Ifaa, et Msakni, font office de seuls survivants.

Trop jeune pour être usé par la répétition des matches, Msakni est le premier à créer le danger, d’une frappe, dès la huitième minute. La petite merveille tunisienne n’est définitivement pas parti à Lille pour signer un contrat, comme l’annonçaient divers sources.

Avec Msakni, Khelifa et Jemâa aux avant-postes, les Aigles semblent décidés à vouloir s’accaparer la maîtrise du jeu. Khelifa signe une deuxième alerte sur les buts gabonais, dès la dixième minute.

Après quinze premières minutes convaincantes, la Tunisie va finir par reculer, face à des locaux réticents à subir à domicile. En passant par les couloirs, les Gabonais s’approchent des buts tunisiens, mais sans parvenir à véritablement mettre en danger Rami Jridi, le suppléant de Aymen Mathlouthi.

La plus sérieuse opportunité advient à la 45e minute, quand Abdennour met en difficulté son propre gardien. Le tacle du défenseur du TFC manque de lober Jridi, mais celui-ci parvient à devancer un attaquant gabonais en boxant le ballon.

L’esprit d’initiative des Gabonais

L’attitude de Ragued et consorts au retour des vestiaires ne laisse aucun doute. Les Aigles sont frustrés par leur prestation. Les discussions entre Tunisiens sont animées, et ils passent sans attendre des paroles aux actes.

Comme en première période, Msakni et consorts prennent les affaires en main, mais comme en première période, ils reculent rapidement devant l’esprit d’initiative des locaux. Dès la 55e minute, la sanction tombe.

Suite à une interception dans le rond central, les Gabonais dessinent un triangle parfait ; placé à la pointe de celui-ci, à l’entrée de la surface, Aubameyang trompe Jridi, pris à contre-pied. En inscrivant sa troisième réalisation du tournoi, Aubameyang rejoint Kharja et Manucho, en tête du classement des buteurs.

Suite à l’ouverture du score, les Tunisiens sont sonnés, dépassés, et multiplient les pertes de balle dans leur propre camp. Sur l’une d’elles, Cousin se trouve à deux doigts de doubler la mise, mais est devancé in extremis par Chemmam.

Devant l’emprise croissante des locaux, Trabelsi décide d’opérer un double changement. A la 70e minute, Allagui et Chikhaoui remplacent Jemâa et Ben Yahia. Les Aigles parviennent à investir à nouveau la moitié de terrain gabonaise, mais manquent de lucidité dans l’avant-dernier geste.

Darragi, entré à la place de Khelifa, se trouve toutefois à deux doigts d’égaliser, mais sa frappe, armée dans les arrêts de jeu, fuit le cadre.

Dominés par les Panthères, les Aigles s’inclinent logiquement. Avec ses joueurs disciplinés, explosifs, et vainqueurs de leurs trois matches de poule, le Gabon de Gernot Rohr ressemble désormais à un sérieux outsider de la compétition.

En quarts de finale, la Tunisie devrait affronter le Ghana, à moins que la Guinée opposée mercredi aux Blackstars, parviennent à créer la surprise.

Le Maroc gagne enfin

Dans l’autre rencontre du groupe C, le Maroc a fini par arracher sa première victoire face au Niger (1-0). Encore laborieux, les Lions de l’Atlas ont fini par faire la différence par Belhanda, bien servi par Chamakh (79e).

Pour cette ultime obligation, Gerets avait une nouvelle fois remanié son attaque. Boussoufa, entouré de Hadji et Belhanda, étaient chargés d’alimenter Chamakh, de retour dans le onze type. Dominateurs, les Marocains ont toutefois été sévèrement menacés par Maazou et consorts. Malgré la victoire, les Lions de l’Atlas quittent la CAN par la petite porte.

Thomas Goubin

Thomas Goubin