Paris : la mixité sociale progresse dans les lycées publics

 Paris : la mixité sociale progresse dans les lycées publics

Bertrand GUAY / AFP

La réforme de la plateforme d’affectation au lycée Affelnet porte ses fruits. Selon une étude, la ségrégation sociale poursuit sa baisse depuis trois ans.

 

C’est un bilan annuel établi par l’Ecole d’économie de Paris. En 2020, dernière année avant la réforme Affelnet, onze lycées généraux et technologiques présentaient un indice de positionnement social inférieur à 110.

En 2023, il n’y en a plus que quatre. Cet indice permet de mesurer l’environnement socio-économique des élèves. Cette année, la ségrégation sociale est en baisse de 49% par rapport à 2019, après -31% en 2021 et -38% en 2022.

Par ailleurs, la mixité scolaire, qui correspond à la diversité de niveaux scolaires, progresse également.

La ségrégation en la matière a baissé de 39% par rapport à 2019 (après -26% en 2021 et -30% en 2022), même si elle reste très élevée par rapport à la moyenne des autres académies.

 

Privé majoritaire au collège en 2034 ?

Concernant l’impact de cette réforme sur le privé, elle n’a pas eu d’effets notables sur la fuite vers le privé (qui n’est pas concerné par Affelnet) en classe de seconde.

En revanche, au collège, il y a une très forte augmentation de la part des élèves qui partent vers le privé, +3,2 points de pourcentage depuis 2020, à 38,6% en 2023.

Si cette tendance se poursuit, le privé deviendra majoritaire à Paris au collège à la rentrée 2034.

 

Lycées plus éloignés

La réforme d’Affelnet à Paris a été lancée en 2021 pour réintroduire de la mixité et lutter contre la hiérarchisation des lycées.

Avant, Paris était divisé en quatre districts et les élèves de troisième candidataient dans une dizaine de lycées de leur périmètre.

Ils peuvent désormais candidater dans cinq lycées situés à 25 minutes maximum de transport de leur domicile, ou des lycées plus éloignés mais sans être prioritaires.

 

Chloé Juhel