Une Marocaine présidente de la chambre basse du parlement

 Une Marocaine présidente de la chambre basse du parlement

Pays-Bas. Khadija Arib


 


Khadija Arib, Néerlando-marocaine, est la première femme issue de l’immigration et la première musulmane à occuper ce poste aux Pays-Bas.


 


C’est une première historique pour les Pays-Bas. La Néerlando-marocaine Khadija Arib a été élue présidente de la chambre basse du parlement. Elle assurait depuis le 12 décembre dernier l’intérim à ce poste suite à la démission de Anouchka Van Mittenburg.


Lors du vote, la députée travailliste de 55 ans, a été élue par 83 voix sur 134, devenant la première femme issue de l’immigration et musulmane à occuper un tel poste, « je suis très touchée » a-t-elle déclaré à la presse locale suite à son élection, « ce sera une présidence de tous, une présidence qui va travailler avec une grande conviction et qui agira où que nécessaire ».


Khadija Arib, née le 10 octobre 1960 à Tissasfa-Hédami, près de Settat, a parcouru un sacré bout de chemin depuis son arrivée aux Pays-Bas à l’âge de 15 ans. Après des études de sociologie à l’université d’Amsterdam, elle devient assistante sociale et entame une carrière politique au sein du parti travailliste (PvdA).


En 1998, elle devient députée et siège au Parlement depuis mars 2007. Très attachée à ses racines, elle a été membre du Conseil consultatif des Droits de l’homme sur les thèmes de « Femme et immigration ».


Cette nomination n’a pas fait le bonheur de tout le monde. Le député Geert Wilders, membre du parti populiste s’est élevé juste après l’élection, « c’est un jour noir pour l’histoire parlementaire » a-t-il été jusqu’à dire, en raison de sa double nationalité. « Il ne s’agit pas d’elle en tant que personne, mais quelqu’un qui a la double nationalité ne devrait pas être président de la chambre basse du parlement néerlandais » a ajouté le député.


Heureusement, la bêtise et le racisme ne sont pas majoritaires aux Pays-Bas et Khadija Arib occupera bien le perchoir de la seconde chambre jusqu’aux prochaines élections parlementaires qui auront lieu en mars 2017.


Jonathan Ardines

Jonathan Ardines