Boycott de l’Eurovision en Israël : ONG et associations lancent un appel

 Boycott de l’Eurovision en Israël : ONG et associations lancent un appel


Mettre la pression. Encore et toujours. Après la lettre publiée vendredi 4 janvier par 140 artistes internationaux, c'est au tour d'un parterre d'ONG et d'associations françaises de défense de droits de l'homme ainsi que des chanteurs, musiciens et techniciens d'appeler ce jeudi 10 janvier au boycott de l'édition 2019 de l'Eurovision qui doit se dérouler en mai prochain. 


"L’Eurovision est suivie par des millions de téléspectateurs dans la zone européenne de radiodiffusion. Comment imaginer que celui-ci puisse se passer dans un pays qui vient ainsi de promulguer l’apartheid ?", s'indignent les signataires. 


Comme l'année dernière, c'est une chanteuse israélienne qui a gagné l'Eurovision. En 2019, le concours doit se dérouler à Tel-Aviv en Israël. C'est la règle. 


Un boycott que les signataires justifient parce que "ce pays (NDLR : Israël) vient de voter une loi, dite "loi de l’État-Nation du peuple juif. Cette loi, à valeur de Constitution, n’accorde pas les mêmes droits aux Israéliens selon qu’ils sont juifs ou non-juifs. Israël, à la colonisation, l’occupation des terres palestiniennes et les massacres à Gaza, ajoute désormais l’officialisation de l’Apartheid dans sa propre population". 


Le texte précise qu'il ne vise pas spécifiquement le concours en lui-même. "Il ne s’agit ni de priver les artistes qui le souhaitent de la possibilité de participer à ce concours, ni de priver des millions de téléspectateurs de le suivre. Mais celui-ci ne peut pas, ne doit pas, se dérouler en Israël", demandent les signataires qui exigent également que  France Télévision, partenaire majeure du concours, "fasse tout pour trouver une autre destination et annonce en tout état de cause ne pas envoyer de candidat français si l’Eurovision devait se dérouler en Israël". 


 

Nadir Dendoune