Proposition de loi immigration : pour Gérard Larcher, le découpage c’est non !

 Proposition de loi immigration : pour Gérard Larcher, le découpage c’est non !

Gérard Larcher, président du Sénat, membre du groupe Les Républicains, France, Paris, 12-04-2023. Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Le découpage de la proposition de loi immigration n’a pas les faveurs de Gérard Larcher, président LR du Sénat. Ce dernier veut une proposition de loi « efficace ».

« J’ai dit au président et à la Première ministre qu’il n’était pas question d’avoir une loi à la découpe », expliquait Gérard Larcher, au Parisien ce weekend (22 avril). Le président du groupe Les Républicains du Sénat revenait, à cette occasion, sur la volonté du président de la République de découper la proposition de loi immigration.

Gérard Larcher confirme donc son opposition à cette idée annoncée par Emmanuel Macron en mars dernier. Pour le président LR du sénat, il est nécessaire d’avoir une vision globale de toutes les composantes de la politique migratoire en France.

Nouveau projet de loi

Gérard Larcher réclame une loi « efficace » et rejoint sur ce point la position du groupe LR. Mi-avril, selon une information de France Inter, LR affichait son intention de présenter une proposition de loi sur l’immigration avant le début de la période estivale.

Eric Ciotti, président du groupe de droite, notamment, reprochait au projet de loi sur l’immigration du gouvernement de ne pas aller assez loin. Ce dernier aurait aimé une politique migratoire plus « courageuse », qui s’attaque frontalement au regroupement familial, à la question de l’examen à la frontière de l’asile, à la question des expulsions, sans oublier le respect de la laïcité.

Apaisement

Le 22 mars, lors de son allocution, Emmanuel Macron annonçait un report temporaire et précisait que le projet de loi serait « découpé » en « textes plus courts » qui seront présentés au Parlement « dans les prochaines semaines ».

S’il se montre opposé au découpage du texte, Gérard Larcher a toutefois concédé qu’après les débats sur la loi sur les retraites, une « période d’apaisement » était nécessaire. L’examen du texte devait débuter le 28 mars dernier. A ce jour, aucune nouvelle date n’a été évoquée.

 

Charly Célinain