11e baromètre sur la perception des discriminations dans l’emploi

 11e baromètre sur la perception des discriminations dans l’emploi

Le Défenseur des droits


Une personne sur 4 dit avoir été victime de comportements racistes ou homophobes au travail. C’est ce qui ressort d’une enquête du Défenseur des Droits.


Ca n’est pas un scoop mais, une fois de plus, un rapport tend à la confirmer : le monde professionnel est « un milieu particulièrement discriminant ». Voilà ce qui ressort de la 11e édition du baromètre sur la perception des discriminations dans l’emploi, publié il y a quelques jours par le Défenseur des Droits et l’Organisation internationale du travail. Cette année, ce rapport s’est concentré sur l’exposition de la population active aux propos et comportements sexistes, homophobes, racistes, liés à la religion, handiphobes ou liés à l’état de santé au travail.


Femmes non-blanches et homosexuels


Résultat : une personne sur quatre déclare avoir déjà fait l’objet de propos ou de comportements stigmatisant dans l’environnement professionnel. Ce chiffre ne varie pas selon qu’il s’agisse du secteur privé ou public. Principal public visé : 54 % des femmes de 18 à 44 ans perçues comme « non-blanches » déclarent avoir déjà fait l’objet de tels propos et comportements, tout comme 40 % des hommes homosexuels ou bisexuels. 


Situations vécues ces cinq dernières années


Ce sont des blagues, des injures, des refus de promotion voire parfois des licenciements. « Encore aujourd’hui, les propos et comportements sexistes, homophobes, racistes, liés à la religion, « handiphobes » ou liés à l’état de santé au travail sont minimisés dans les milieux professionnels, en particulier lorsqu’ils tentent d’être justifiés par l’humour », a expliqué Jacques Toubon, Défenseur des Droits, « le harcèlement discriminatoire peut non seulement prendre la forme d’actes ouvertement liés à un critère de discrimination mais aussi s’alimenter d’un continuum de dévalorisations et de comportements hostiles simultanés ». Cette enquête repose sur les témoignages de 5 000 personnes, portant sur des situations vécues ces cinq dernières années.

Chloé Juhel