Sortie le 1er septembre « Une histoire d’amour et de désir » le nouveau film de Leyla Bouzid

 Sortie le 1er septembre « Une histoire d’amour et de désir » le nouveau film de Leyla Bouzid

Leyla Bouzid interroge la question complexe de « l’origine maghrébine qui n’est pas univoque »

« Une histoire d’amour et de désir », film de Leyla Bouzid, présenté à la Semaine Internationale de la Critique au Festival de Cannes 2021

Elle débarque de Tunis, il est d’origine algérienne. Farah et Ahmed vont se rencontrer grâce à une même langue, la littérature arabe.  Ahmed, le jeune homme de 18 ans est français d’origine algérienne. Il a grandi en banlieue parisienne. Farah, elle, est née et a grandi à Tunis. La rencontre se fait sur les bancs de la fac.

Ensemble, ils découvrent la littérature arabe à travers les textes érotiques, la poésie et les histoires des courtisanes. Dans cette atmosphère envoutante, Ahmed tombe amoureux de cette fille pleine de vie.

Avec cette  histoire d’amour entre deux jeunes de culture différente, la réalisatrice Leyla Bouzid, dit avoir voulu mettre en scène un jeune homme qui ne parvient pas à vivre pleinement son sentiment amoureux. « Un jeune homme timide qui doute, qui a des fragilités, qui n’assume pas ses élans de vie ».

Résister au désir

Leyla Bouzid, fille du célèbre metteur en scène tunisien, Nouri Bouzid, a fait ses études en France. En 2015, elle signe son long métrage  À peine j’ouvre les yeux. Un succès international. Le film est sélectionné dans plusieurs festivals. Il est primé notamment à la Mostra de Venise, aux Journées cinématographiques de Carthage, au Festival international du film francophone de Namur. Au Festival international du film de Dubaï, il reçoit le Muhr d’or.

Dans ce film, Leyla Bouzid interroge également la question complexe de « l’origine maghrébine qui n’est pas univoque ». Ahmed est avant tout français. Farah est tunisienne. L’érotisme découvert à travers la littérature arabe crée un lien fort entre les deux jeunes. Un lien tabou aux yeux du jeune homme qui tente de résister à ce désir qui le submerge.

Le film a clôturé la Semaine Internationale de la Critique du Festival de Cannes 2021. A voir sur grand écran à partir du 1er septembre.

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Mishka Gharbi