Tebboune ordonne la résiliation de contrats avec des sociétés marocaines

 Tebboune ordonne la résiliation de contrats avec des sociétés marocaines

« Le président Macron a le plus grand respect pour la nation algérienne, pour son histoire et pour la souveraineté de l’Algérie », a précisé l’Élysée © Sipa Press

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné la « résiliation immédiate » de contrats signés avec des sociétés marocaines. Il a menacé l’exécutif algérien de sanctions juridiques si les acteurs politiques et économiques du pays continuaient à collaborer avec les firmes marocaines.

C’est une sévère mise en garde que Abdelmadjid Tebboune a adressé à son Premier ministre, aux membres du gouvernement et aux directeurs des entreprises. Pour cause, des accords signés entre des groupes publics et privés en Algérie avec des sociétés marocaines.

Une « résiliation immédiate »

Dans une circulaire, le président algérien a ordonné la « résiliation immédiate » de contrats signés avec des « sociétés proches de lobbys ennemis de l’Algérie ». Dans le viseur, la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR), la Société nationale d’assurance (CNA), ainsi que l’opérateur téléphonique et provider d’internet semi-public Djezzy, détenue à hauteur de 51% par l’Etat algérien.

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« Atteinte aux intérêts vitaux de notre pays et à sa sécurité »

Tebboune a précisé que « ces relations, engagées sans concertation, se traduisent, on peut s’en douter, par la mise à la disposition d’entités étrangères de données et d’informations sensibles qui peuvent porter atteinte aux intérêts vitaux de notre pays et à sa sécurité ».

L’ordonnance présidentielle a été transmise à tout l’exécutif algérien, dont le ministère des Finances, pour qu’il arrête les opérations de transferts de dividendes liés à ces contrats.

Menaces de sanctions juridiques

Abdelmadjid Tebboune a exigé des sociétés algériennes de faire preuve « de responsabilité et de circonspection dans leurs relations avec les partenaires étrangers, en veillant en toutes circonstances à la préservation des intérêts supérieurs de l’Etat », avant de menacer que tout non respect de ses ordres sera traité « conformément à la législation en vigueur ».

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Malika El Kettani